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Il y a-t-il une stratégie de démobilisation à la FGTB ?

Dans une carte blanche publiée mardi dans Le Soir, le président de la FGTB Métal Liège-Luxembourg, Francis Gomez, dénonce la stratégie des organisations sociales et accable la centrale syndicale socialiste.

« Toute l’histoire des mobilisations de ces dix dernières années se résume ainsi: l’appareil syndical chauffe les ‘troupes’ puis les abandonne au détour d’un compromis ‘responsable’ avec le gouvernement ou le patronat », écrit-il.

Francis Gomez prend pour exemple la manifestation annoncée par la FGTB pour le 14 septembre, une mobilisation en faveur notamment du pouvoir d’achat. « Serait-il possible que la FGTB soit dans une phase incantatoire, faite de brefs moments d’expression publique et de longues périodes d’inaction et de renoncement? Eh bien oui », lance-t-il, disant craindre « une stratégie de démobilisation des affiliés » de la part de la majorité des responsables du syndicat socialiste.

« Il n’y a, à la FGTB, aucune réponse à cette question de simple bon sens: qu’est-ce qu’on fait après le 14? « , constate-t-il. Il regrette l’absence d’objectifs concrets et de plan d’action précis. Défendant l’action des militants de terrain, M. Gomez insiste que le syndicalisme « est un contre-pouvoir, ce n’est pas un matelas entre la classe des travailleurs et les mondes politique et patronal. » « Je pense qu’une grande partie de la FGTB commence à l’oublier, risquant ainsi de se couper des travailleurs qui font sa force et qui se voient de plus en plus comme des interrupteurs qu’on actionne quand on le juge nécessaire. »

« Assez de ces manifs bidons, assez de ces non-choix », ajoute encore M. Gomez, qui précise toutefois que des militants de la FGTB Métal Liège-Luxembourg seront malgré tout présents à la manifestation du 14 septembre « parce qu’ils ne veulent pas laisser passer la plus minuscule occasion de faire bouger les choses. »

Avec Belga

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