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Il y a 50 ans, l’armée belge connaissait l’un de ses pires accidents aériens

Le Vif

Il y a cinquante ans, le 26 juin 1963, la Force aérienne belge (devenue composante Air) connaissait l’un des pires accidents de son histoire, causé par un malheureux concours de circonstances et qui s’est soldé par la mort de 38 de ses 47 occupants, principalement des membres du 1er bataillon parachutiste, désormais dissous.

Un avion de transport C-119 « Flying Boxcar » appartenant au 15ème wing de Melsbroek avait été touché en plein vol par un obus de mortier tiré – en dépit d’un ordre de cessez-le-feu – par une section de l’armée britannique en manoeuvre dans le camp d’entraînement de Sennelager (ouest de l’Allemagne). Touché au niveau de l’aile droite par un obus de 3 pouces, tout le côté droit de l’avion, immatriculé CP-45, s’enflamme.

Le « dispatcher » (responsable des sauts à l’intérieur de l’appareil), le premier sergent-major Edmont Chabot a le temps d’ouvrir la porte située du côté opposé au feu et de pousser neuf paras à sauter, leur sauvant la vie.

Le commandant de bord du « Flying Boxcar », le lieutenant-colonel Herman Kremps, tente de stabiliser l’avion mais subitement celui-ci s’embrase totalement, perd de l’altitude et s’écrase au sol près de la localité de Detmold, quelques minutes plus tard.

Le bilan est lourd, avec 38 victimes: vingt-neuf membres du 1er bataillon parachutistes, trois dispatchers, un adjudant de l’Armée nationale congolaise en stage et cinq membres de l’équipage du 15ème wing de transport et de communication. Deux cérémonies d’hommage aux victimes de ce crash seront organisées: l’une mardi au centre d’entraînement parachutiste de Schaffen (Diest), en présence notamment du vice-Premier ministre et ministre de la Défense, Pieter De Crem, et l’autre samedi à Visé à l’initiative du groupement para-commando de Basse-Meuse.

Le 15ème wing de Melsbroek a connu depuis la fin de la seconde Guerre mondiale deux autres accidents graves.

Le 19 juillet 1960, en pleine crise suivant l’indépendance du Congo, un C-119 du même type s’était écrasé dans les collines du Masisi (est de l’actuelle République démocratique du Congo, dans la province du Nord-Kivu), causant la mort des cinq membres d’équipage et de 36 passagers – des miliciens provenant de la base aérienne de Kleine-Brogel (Limbourg) envoyés en renfort à la suite de troubles.

Et le 15 juillet 1996, un C-130 « Hercules » – le successeur du C-119 – s’était écrasé sur la base d’Eindhoven (sud des Pays-Bas) après avoir percuté des oiseaux en phase d’atterrissage. Cet accident avait coûté la vie à 34 des 41 occupants: les quatre membres de l’équipage belge et 37 Néerlandais – un civil et 36 membres d’une fanfare qui revenait d’un festival de musique militaire à Modène (Italie).

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