Il faudra 1,05 milliard pour finir le projet du RER

Le ministre fédéral de la Mobilité, François Bellot, estime à 1,05 milliard d’euros la somme nécessaire pour finir le RER. Ce montant sera atteint en recourant au milliard d’euros « vertueux » que l’Etat empruntera pour Infrabel et la SNCB, au préfinancement de la Région wallonne qui n’est toujours pas utilisé et à ce qui reste dans le Fonds RER, a-t-il indiqué mercredi en commission de la Chambre.

En Wallonie, 516 millions d’euros doivent être consacrés à finalisation du RER, 75 millions en Flandre et 458 millions en « zone neutre », soit Bruxelles et la périphérie entre la Wallonie et Bruxelles. Les investissements ferroviaires réclament en Belgique de respecter une clé de répartition 60/40 entre Flandre et Wallonie. Au milliard d’euros, il faut ajouter les 228 millions restant dans le Fonds RER et les 257 millions de préfinancement wallon. Au total, ce sont donc 1,485 milliard d’euros qui seront prévus, laissant une marge hors besoins RER de 54 millions en Wallonie, de 15 millions en zone neutre et 367 millions en Flandre afin de respecter la clé.

Le respect de la clé 60/40 est l’un des éléments épinglés par un audit de la Cour des comptes pour expliquer le retard considérable pris par le chantier du RER. Jusqu’à présent, elle doit être appliquée par année, impliquant parfois de ralentir des chantiers dans l’une ou l’autre Région.

« Une clé politique acceptée par l’ensemble des signataires », a jugé l’un des conseillers de la Cour entendus mardi par la Commission de l’Infrastructure de la Chambre. Le ministre ne l’a pas remise en cause mercredi mais travaille à un accord particulier où l’application sera pluriannuelle. Et il a prévenu qu’il n’y aurait plus de gares de prestige: « plus question d’entamer des gares dont la construction dépasse les vrais besoins », a-t-il clamé. Ces projets ont obéré les « 40 » de la Wallonie et ont fait en sorte que le préfinancement n’a pas été utilisé jusqu’à présent.

Le PS a de son côté réclamé que le RER soit sorti de cette clé.

La mise en oeuvre du RER a pulvérisé tous les délais prévus. M. Bellot (MR) a pointé du doigt des « manquements conséquents que l’on pourrait qualifier de mauvaise gouvernance publique », qu’il s’agisse d’échéances irréalistes ou d’un pilotage politique absent.

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