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« Il existe une certaine efficacité psychologique des contrôles dans les gares »

Depuis les attentats sanglants perpétrés mardi à Bruxelles et Zaventem, les gares bruxelloises sont soumises à des contrôles de la police et de l’armée.

Ces contrôles ne sont pas d’application dans l’ensemble des stations belges. Des voyageurs provenant des gares de Liège ou de Namur peuvent alors entrer dans les gares de Bruxelles sans avoir été inspectés. « Mais ce n’est pas complètement inutile. Cela rassure la population et fait en sorte que la vie continue », souligne Michel Liégeois, spécialiste en terrorisme et professeur à l’Université catholique de Louvain (UCL).

« Un contrôle intégral est bien évidemment impossible et, dans les circonstances actuelles, on ne peut pas ne rien faire ». Selon l’expert, les terroristes « agissent aussi souvent de la manière la plus simple et la plus directe. C’est vrai qu’en réfléchissant un peu, les contrôles ne sont pas suffisants à 100% mais l’impact psychologique sur la population n’est pas négligeable ».

La mission première du terrorisme est d’induire la peur au sein de la population visée. « Rassurer la population est donc une arme pour contrer le but recherché par les terroristes. Il ne faut réduire cet impact aux seuls naïfs! On sait que quand on a des militaires armés, cela permet d’avoir un oeil attentif et de rassurer la population, même si, bien sûr, ils ne peuvent réellement empêcher un attentat ». La vie reprend alors ses droits et la population retourne dans les centres commerciaux, les gares, les transports en commun.

Cependant, avec ces contrôles policiers, des files se forment aux entrées des gares, retardant les départs aux heures de pointe. La porte-parole de la SNCB, Nathalie Pierard, a indiqué à l’agence Belga « bien comprendre que cela pouvait être gênant mais cela s’effectue globalement dans le calme. Je pense que les voyageurs sont assez compréhensifs ». La durée d’application de ces contrôles n’est pas connue par la société des chemins de fer, ceci relevant du centre de crise du SPF Intérieur et des autorités policières.

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