Alijan Ibragimov © Capture d'écran YouTube

Ibragimov viendra bien à la Commission Kazakhgate

Thierry Denoël
Thierry Denoël Journaliste au Vif

Le président de la Commission d’enquête parlementaire sur la transaction pénale a convoqué le trio kazakh. On sait que Patokh Chodiev s’est dérobé en faisant savoir par ses avocats qu’il ne viendra pas. Mais son associé Alijan Ibragimov, lui, viendra.

C’est ce qu’il a fait savoir à la Commission. Son avocate, Véronique Laurent, nous le confirme : « Monsieur Ibragimov se rendra à la commission d’enquête parlementaire, s’il est convoqué. Il est prêt à répondre aux questions. Cela dépendra évidemment de la date qui lui sera proposée. » Le Kazakh est un homme d’affaires qui voyage beaucoup. Me Laurent a néanmoins aussi fait savoir à la Commission, qu’elle conseillait à son client de se taire, à cause des deux instructions judiciaires en cours en France et en Belgique. « Monsieur Ibragimov n’a rien à se reprocher, mais il faut toujours être prudent », souligne-t-elle. Parlera-t-il ou non ? La décision finale reviendra évidemment à l’intéressé. Il est cependant notable que son attitude s’avère d’ores et déjà différente de celle de son associé Chodiev qui refuse de se présenter devant les députés mais qui, en outre, a décidé d’attaquer en justice deux d’entre eux, Dirk Van der Maelen (SP.A) et Georges Gilkinet (Ecolo).

Du côté de la Commission, le président Van der Maelen explique qu’un huissier a dû faire des recherches pour trouver le lieu de résidence officiel des deux Belgo-Kazakhs. Dans les documents des Panama Papers, il est apparu qu’ils résidaient tous deux à Zurich, en Suisse. Plutôt qu’une simple invitation, une citation leur sera envoyée sous peu, ce qui, selon la loi de 1888 sur les commissions d’enquêtes, les obligent à venir devant la Commission. S’ils refusent, ils peuvent se voir infliger une amende (de 500 à 10 000 euros) ou même une peine de prison (de 1 à 6 mois). Une fois la citation reçue, Chodiev et Ibragimov auront 45 jours pour se présenter au Parlement. Le troisième homme du trio, Alexander Machkevitch est, lui aussi, convoqué, mais, n’ayant jamais obtenu la nationalité belge, il n’est pas soumis à la même obligation légale que ses deux compères.

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