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« Human Challenge » et sit-in en solidarité avec les migrants ce week-end

Un sit-in en solidarité avec les migrants a été lancé depuis vendredi en fin d’après-midi à la gare du nord par le groupe Solidarity for All et un « Human Challenge » sera organisé dimanche soir par la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés en vue d’héberger un maximum de migrants.

Une dizaine de personnes étaient présentes au lancement de l’action vers 16h00. Le groupe a augmenté jusqu’à une quarantaine de personnes. Des gens se relaient pour maintenir une présence. Le groupe restera une partie de la soirée, mais ne dormira pas sur place. Des gens sont appelés à réitérer l’action samedi et dimanche.

« Ce sit-in est une réaction à la politique répressive de Theo Francken et Jan Jambon », explique une des participantes. « Nous voulons faire quelque chose de constructif, ne pas rester passifs. Nous voulons être solidaires avec les migrants. Nous craignons aussi une importante opération de police. (…) On ne peut pas simplement envoyer des policiers et des chiens à ces gens. Des migrants reviendront de toute façon. Ce n’est pas une solution sur le long terme. Nous demandons une politique humaine, une solution sur le long terme et non une réponse répressive et agressive sur le court terme. »

Un « Human Challenge » organisé dimanche soir

Parallèlement à cette action, la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés a appelé à participer dimanche soir à un « Human Challenge » en vue d’héberger un maximum de migrants alors que, d’après ses informations, une vaste opération de police se profile lundi matin.

Lors de cette mobilisation, la Plateforme demandera officiellement au Premier ministre Charles Michel de recevoir une délégation de citoyens afin de discuter de la fermeté de la politique migratoire menée par son gouvernement.

« Des actes dégradants et inhumains ont été constatés par les bénévoles », rapporte Mehdi Kassou, porte-parole du mouvement citoyen. « Pendant les détentions, on nous a rapporté des coups portés, des mises à nu… Ces derniers jours, les migrants sont sans cesse réveillés à la gare et au parc et on les envoie d’un endroit à l’autre. On craint que les distributions de nourriture soient prochainement ciblées, parce qu’elles seraient considérées comme responsables d’un appel d’air. »

La Plateforme met en avant une série de chiffres collectés par Getting the Voice Out. Entre le 27 décembre dernier et le 9 mai, ce collectif contre les centres fermés a reçu 128 signalements pour des migrants disparus, dont trois n’ont jamais été retrouvés. Quarante ont donné des nouvelles d’eux dans les jours qui ont suivi (en Grande Bretagne ou en Belgique après une arrestation de courte durée) et 85 ont été retrouvés dans des centres fermés.

Parmi ces derniers, 39 ont finalement été libérés après plusieurs semaines d’emprisonnement, au moins trois personnes ont été expulsées vers le Soudan, 31 ont ont été renvoyés via la procédure Dublin vers d’autres pays de l’espace Schengen (en l’occurrence en Suisse, Pays-Bas, France, Allemagne, Italie, Norvège et Suède), un a été emmené au Royaume-Uni dans le cadre d’un regroupement familial et 12 sont toujours détenus en centre fermé.

« Nous viderons le parc (Maximilien) et ferons en sorte que les 70 places vides en centre fermé le restent », promet sur Facebook la Plateforme, qui dément tout « essoufflement » en son sein.

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