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Hôpitaux : Onkelinx dénonce « le train de vie de quelques médecins »

La ministre de la Santé Laurette Onkelinx a vivement répliqué mercredi à Jacques de Toeuf, vice-président de l’Absym (association belge des syndicats médicaux), qui liait dans Le Soir l’interdiction des suppléments hospitaliers en chambre double à un risque de licenciements et de départs.

« Je ne puis accepter que l’on prenne les travailleurs et les patients en otage pour privilégier le train de vie de quelques médecins », a lancé la vice-Première ministre PS dans un communiqué. Dénonçant un « chantage odieux », elle juge honteuse la comparaison dressée par M. de Toeuf avec la situation des ouvriers d’Arcelor. Rappelant que le vice-président de l’Absym est aussi le directeur général médical du CHIREC (centre hospitalier interrégional Edith Cavell), elle relève que certains préfèrent « protéger le pré carré de quelques médecins spécialistes au détriment du personnel de santé ». »Cette croisade pour défendre la cause de son hôpital – qui représente près de la moitié des suppléments d’honoraires réclamés dans tout le pays – est totalement indigne. Cette instrumentalisation pose question lorsque l’on constate que 90% des médecins ne réclament déjà pas ces suppléments d’honoraires en chambre à deux lits ».

Laurette Onkelinx estime que Jacques de Toeuf prône une médecine à deux vitesses, en contradiction avec les principes qui guident le système de protection sociale. Les factures hospitalières restent une des principales causes de surendettement, rappelle-t-elle encore. L’Absym affirmait que la suppression des suppléments hospitaliers en chambre double coûtera 700 à 800 emplois en région bruxelloise et environ 3.000 au niveau national.

Avec Belga

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