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Hoeilaart discrimine les acheteurs francophones

La commune de Hoeilaart (Brabant flamand), au sud de Bruxelles, va favoriser les néerlandophones candidats à l’achat d’une parcelle d’un nouveau lotissement communal à prix avantageux.

Seize parcelles sont ainsi mises en vente à 150 euros le mètre carré dans un nouveau lotissement proche de la chaussée de Wavre. Pour sélectionner les candidats, un système de points a été élaboré selon divers critères, dont la maîtrise du néerlandais. Les candidats diplômés de l’enseignement néerlandophone, qui disposent d’une attestation de maîtrise du néerlandais (pour les locuteurs dont ce n’est pas la langue maternelle), dont le ou les enfants sont inscrits dans une crèche ou une école néerlandophones, seront ainsi favorisés. Des points supplémentaires seront aussi attribués aux jeunes ménages, aux candidats qui ne sont pas propriétaires d’un logement ou d’un terrain à bâtir, à ceux dont les revenus ne dépassent pas le plafond défini par Vlabinvest (agence régionale de logement modéré à caractère flamand) et à ceux qui se montrent soucieux de s’installer à long terme. L’appartenance depuis cinq ans à une association sportive, culturelle ou un mouvement de jeunesse de Hoeilaart constitue également un plus. Ce n’est pas la première fois que le critère linguistique est repris par les autorités communales en matière de logement.

Fin 2007 déjà, la commune avait voulu conditionner l’achat d’un
terrain d’un lotissement social à la maîtrise du néerlandais.
Début 2008, Hoeilaart avait abandonné son projet après que le
ministre flamand des Affaires intérieures de l’époque, Marino Keulen (Open Vld), eut exprimé des doutes quant à la légalité d’une telle condition.

Pour le logement proche de la chaussée de Wavre, la langue sera donc un critère facultatif. Dans les faits toutefois, l’afflux des demandes devrait le rendre incontournable.

Avec Belga

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