Heidi De Pauw © BELGA

Hausse inquiétante des enlèvements parentaux internationaux

Child Focus a enregistré l’an dernier 257 enlèvements parentaux internationaux effectifs, contre 217 en 2016. Une hausse inquiétante, d’autant plus que le taux de résolution est particulièrement bas: une solution n’a pu être trouvée que pour un tiers de ces dossiers, contre près de la moitié les années précédentes, ressort-il du dernier rapport annuel de la Fondation présenté mardi.

Le nombre d’enfants enlevés par un parent dans un contexte international était à la baisse jusqu’en 2016, mais la tendance s’est inversée en 2017. Child Focus traite les transferts ou non-retours illégaux tant au départ qu’à destination de la Belgique. Sur les 471 enfants impliqués dans un dossier l’année dernière, plus de la moitié avaient moins de six ans.

Ces enlèvements restent surtout le fait des mères, mais la proportion de pères auteurs de rapts ne cesse de grimper: elle est passée de 27% en 2015 à 40% en 2017, constate Child Focus.

Au total, l’organisation a traité 1.823 dossiers de disparition d’enfants en 2017, un record depuis 2010. La grande majorité (1.151 dossiers) sont relatifs à des fugues. Le nombre de fugues effectives est stable, mais Child Focus relève un doublement des appels préventifs de jeunes en détresse ou de parents craignant la fugue de leur enfant (36 dossiers). « C’est une bonne nouvelle », selon Heidi De Pauw, directrice générale de la Fondation qui a fêté fin mars ses 20 ans. Child Focus peut alors donner des conseils et, si nécessaire, renvoyer vers des services d’aide spécialisés avant que le jeune ne passe à l’acte.

Parmi tous les enlèvements enregistrés en 2017, deux étaient de type criminel: celui de Jihane, petite fille de six ans enlevée au marché des Abattoirs d’Anderlecht puis retrouvée par la police, ainsi que l’assassinat d’une personne majeure. L’ensemble du rapport annuel peut être consulté en ligne sur le site childfocus.be.

Belga

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