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Harcèlement sur Facebook : des photos de jeunes filles détournées

Le Vif

La police est à la recherche des auteurs d’une page de harcèlement extrême sur Facebook. Un groupe de jeunes gérait la page intitulée « Antwerpse hoeren » (putes anversoises). Ils y avaient posté les photos d’une trentaine de jeunes filles et accompagnaient les images de remarques blessantes et injurieuses. Deux victimes ont porté plainte auprès de la police pour « harcèlement extrême ». L’histoire fait grand bruit en Flandre.

« Les jeunes filles estiment qu’on a abusé de leur image et se sentent insultées », déclare Fons Bastiaenssens, commissaire de la police d’Anvers. « L’une des jeunes filles a contacté Facebook et la page a été retirée. Mais depuis le 30 décembre, une nouvelle page a été mise en ligne avec les mêmes injures, commentaires et photos que la première. » 4.000 personnes ont « aimé » la page en deux jours de temps. En outre, beaucoup de visiteurs surenchérissaient en ajoutant des remarques blessantes.

Profil privé

La plupart des photos sont des images de jeunes filles posant devant leur propre caméra. Les harceleurs reprenaient les photos de leur profil privé après être devenu « amis » avec elles. Ils ont ensuite copié les photos vers la page publique « Putes anversoises » assorties des noms des filles et de commentaires humiliants.

Dommages et intérêts

« C’est un phénomène mondial, déclare l’experte en internet Clo Willaerts au journal Het Laatste Nieuws. « Pour ces jeunes filles, c’est une catastrophe. Leur nom et leurs photos sont jetés en pâture dans un contexte dont elles ne veulent pas. Ce n’est pas du tout l’objectif de Facebook. S’il y a des plaintes, le réseau social retire immédiatement la page. Mais lorsqu’une page est supprimée, la suivante apparaît. Les victimes doivent se rendre massivement à la police et peuvent exiger des dommages et intérêts au tribunal. » Selon Willaerts, Facebook livrera sans problème les identités à la police si celle-ci en fait la demande.
Une étude de l’Université d’Anvers démontre que onze pour cent des jeunes sont victimes de harcèlement sur le net.

EE/KS

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