Habran libéré

Suite à la décision rendue lundi par le tribunal de l’application des peines de Bruxelles, la sortie de prison de Marcel Habran (82 ans) est effective jeudi matin. Un technicien extérieur à l’établissement pénitentiaire nivellois viendra au préalable l’équiper d’un bracelet électronique.

Marcel Habran, accompagné d’un ami qui était venu le chercher en voiture, a quitté la prison de Nivelles jeudi peu avant 9h30, a constaté sur place l’agence Belga. Sans descendre du véhicule qui l’avait d’abord pris en charge à l’abri des regards dans le sas de l’établissement pénitentiaire, l’octogénaire a confirmé aux journalistes présents à la sortie de la prison qu’il allait bien.

« La seule chose que vous devez savoir, c’est que je suis toujours innocent », a-t-il précisé en souriant avant de conseiller à la presse qui l’attendait pour recueillir ses impressions de plutôt s’intéresser aux sans-abri. A la question de savoir ce qu’il allait faire à présent qu’il a recouvré la liberté, Marcel Habran a répondu qu’il allait « courir 10 kilomètres ». Il n’a pas fait d’autres déclarations.

Marcel Habran doit sa sortie de prison à une décision du tribunal d’application des peines (TAP) de Bruxelles. Prévue initialement mercredi, cette libération a été retardée à jeudi matin pour qu’un technicien puisse lui poser un bracelet électronique.

Incarcéré depuis 2010 à Nivelles, Marcel Habran restait le dernier détenu qui purgeait encore sa peine de prison après une condamnation dans le cadre du dossier de la « bande Habran et consorts ». Il avait été condamné en septembre 2010 à une peine de 15 ans d’emprisonnement assortie d’une mise à disposition du tribunal de l’application des peines par la cour d’assises de Bruxelles siégeant à Nivelles. Marcel Habran avait été reconnu coupable de l’attaque du fourgon de la Brink’s de Waremme, commise le 12 janvier 1998, mais sans la circonstance aggravante de meurtre.

Habran avait aussi été reconnu coupable d’avoir dirigé une organisation criminelle. Il avait été acquitté en 2009 de cette circonstance aggravante lors d’un premier procès à Liège. Par ailleurs, une procédure le concernant est toujours pendante devant la Cour européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg.

Marcel Habran avait déjà bénéficié de plusieurs congés octroyés dans le cadre de sa demande de libération. Lors de la dernière audience, le parquet avait rendu un avis favorable à sa demande de libération sous bracelet électronique. Dans l’attente de la décision du TAP, les membres de l’entourage de Marcel Habran avaient confirmé mercredi dernier qu’il avait été invité à épuiser ses derniers congés avant une éventuelle libération.

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