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Guéguerre aux convocations électorales

Tranche de vie en périphérie. Une course contre la montre s’y est engagée pour remporter la bataille des convocations électorales. L’intention de quatre communes à facilités (Crainhem, Linkebeek, Wezembeek-Oppem et Rhode-Saint-Genèse) d’envoyer ces convocations en français et en néerlandais électrise la Flandre.

La ministre fédérale de l’Intérieur, la libérale flamande Annemie Turtelboom , a chargé le gouverneur du Brabant flamand de brûler la politesse aux majorités francophones. Les premières convocations à pleuvoir dans les boîtes aux lettres étaient en néerlandais uniquement. Pas de quoi désarmer le camp francophone. Déterminé à appliquer la législation linguistique fédérale et à ignorer une circulaire flamande qui n’accorde aux francophones que la possibilité de demander une traduction d’un document administratif en néerlandais.

A Rhode, conseil communal extraordinaire pour entériner la parade. Neuf élus de la majorité francophone se chargeront de l’envoi des convocations électorales. 11 800 exemplaires imprimés en français, autant en néerlandais.

Les protestations sur les bancs flamands se perdent dans une salle du conseil plus que clairsemée. Les pandores chargés de veiller au grain sont presque aussi nombreux que l’assistance, à peine troublée par des éclats de voix de deux députés Vlaams Belang. La commune en est quitte pour un surcoût de 460 euros en convocations électorales. Et de 3 000 euros pour la séance du conseil. Le respect n’a pas de prix. Mais le jeu était vain, le ministre de tutelle Bourgeois (N-VA) a déjà tout annulé.

P. HX

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