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Gsm au volant : le kit mains-libres n’est pas une solution

Deux tiers des Belges utilisent chaque jour leur gsm au volant. Selon l’Institut belge pour la sécurité routière (IBSR), les conducteurs sont conscients des risques mais beaucoup ignorent cependant que le kit mains-libres est presque aussi dangereux.

« Les risques de l’utilisation du téléphone pendant la conduite sont comparables à un taux d’alcool dans le sang de 0,8% ». Le risque d’avoir un accident est de deux à neuf fois plus élevé pour les conducteurs qui téléphonent au volant que pour ceux qui ne le font pas » a déclare le secrétaire d’Etat à la Mobilité, Etienne Schouppe (CD&V).

Si personne ne téléphonait au volant, quelques 600 victimes de la route seraient épargnées chaque année, selon des statistiques du Pays-Bas datant de 2004. Le Belgique ne dispose pas encore de statistiques semblables. Toutefois, l’IBSR estime qu’à l’échelle belge, les chiffres seraient similaires à ceux obtenus par nos voisins néerlandais.

Selon un sondage de l’IBSR, 76% des conducteurs connaissent les risques qu’ils encourent lorsqu’ils téléphonent en conduisant. Cependant 39% des sondés se sentent hors de danger en utilisant le kit mains-libres. Un leurre, puisqu’avec un kit mains-libres, le risque d’accident serait quasiment identique, révèle l’enquête.

Mais selon Etienne Schouppe il serait impossible d’interdire l’utilisation du kit mains-libres. Simplement parce qu’il n’est pas possible de distinguer l’automobiliste qui utilise un kit mains-libres de celui qui écoute de la musique dans ses écouteurs ou d’un autre qui discute avec un passager. Les services de police et parquets redoubleront d’attention à l’égard de cette problématique dans les prochains mois. Le secrétaire d’Etat à la mobilité leurs en a fait la demande.

Eve Boidron, avec Belga



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