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Grèves, quotas Inami et Brexit montrent la nécessité d’une réforme en 2019, selon Bourgeois

Le ministre-président flamand Geert Bourgeois (N-VA) a employé un langage particulièrement vif dimanche sur VTM, à la veille de la Fête de la Communauté flamande, pour réclamer une nouvelle réforme de l’État en 2019.

Il a dit voir dans les grèves, la polémique sur les quotas de médecins et le Brexit autant d’oppositions communautaires justifiant à ses yeux de confier davantage de compétences à la Flandre.

Malgré le stop institutionnel décidé au gouvernement fédéral, « les oppositions communautaires n’ont pas disparu, au contraire elles sont plus fortes que jamais », croit savoir M. Bourgeois, évoquant les grèves récentes. « Je pense que les gens se souviennent très profondément des grèves brutales, les grèves du rail et celles des gardiens de prison. Les syndicats de gardiens flamands ont dit qu’ils avaient obtenu tout ce qu’ils pouvaient obtenir, mais les Wallons ont continué de faire grève », a commenté M. Bourgeois.

A ses yeux, « cela a mené à ce que la frontière linguistique devienne aussi une frontière de la grève, et les Flamands crachent sur cela. Ils n’acceptent pas de ne pas pouvoir aller travailler et de ne pas avoir de liberté de circuler », a poursuivi M. Bourgeois. Les grèves des derniers mois ont été menées contre les politiques du gouvernement fédéral dans lequel siège aussi la N-VA de Geert Bourgeois. Elles ont impliqué des syndicats du nord et du sud du pays, même si les francophones se sont montrés plus actifs. Geert Bourgeois met d’autres dossiers en exergue pour souligner les oppositions communautaires, comme les quotas de numéros Inami entre médecins du nord et du sud du pays, dont la clé de répartition 60/40 est assouplie dans un projet de la ministre fédérale de la Santé Maggie De Block (Open Vld). « Les Flamands ont, comme toujours, respecté les accords: nous organisons depuis des années des examens d’entrée pour nos médecins.

Des examens difficiles, grâce auxquels nous évitons que beaucoup trop de médecins affluent et parvenons à limiter les coûts des soins de santé. Les Wallons s’en sont moqués joyeusement ». Et Geert Bourgeois d’évoquer aussi le Brexit, affirmant entendre « du côté francophone beaucoup de sentiments de revanche », alors que des milliers d’emplois flamands dépendent d’un futur accord commercial avec les Britanniques.

Le chef de l’exécutif flamand a confirmé que son parti, la N-VA, ferait d’une nouvelle réforme de l’État le message central de sa campagne électorale pour 2019. « Nous devons rester en alerte et défendre les Flamands », a-t-il ajouté, à quelques heures de son discours pour la Fête de la Communauté flamande qu’il tiendra ce dimanche soir à Courtrai, et qu’il annonce communautaire.

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