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Grèves: peut-on sortir de l’impasse?

Le Vif

À l’heure où les syndicalistes francophones n’hésitent pas à recourir à des grèves sauvages et que leurs leaders n’arrivent plus à les maîtriser, le gouvernement semble également avoir perdu le contrôle de la situation. Aussi le quotidien De Morgen s’est-il demandé comment sortir de cette impasse.

Comme l’explique De Morgen, les syndicats francophones ne se sentent pas représentés par le gouvernement qui ne compte qu’un seul parti francophone, le MR. Aussi n’hésitent-ils pas à durcir leurs positions et à se mettre en grève. Dans les prisons, la grève dure depuis quatre semaines et à la SNCB ils en sont au deuxième jour de grève sans préavis.

Rudy De Leeuw, le président de la FGTB, n’arrive ni à concilier les francophones et les néerlandophones ni à maîtriser ses troupes. Si jusqu’ici il a réussi à dompter la pulsion de grève dans le sud du pays, aujourd’hui, il n’y arrive plus à retenir les centrales très autonomes au sein de son organisation.

Si l’écart se creuse entre les syndicalistes francophones et néerlandophones, moins virulents que leurs homologues au sud du pays, ils s’accordent à dire que le gouvernement est responsable de la situation parce qu’il impose ses décisions sans donner de chance réelle à la concertation. Aussi semble-t-il peu probable que les syndicats mettent fin aux grèves sous peine de perdre de la face ou de renoncer à leurs ambitions.

Gouvernement impuissant

Côté gouvernement, le premier ministre Charles Michel (MR) serait prêt à la concertation sociale, mais uniquement au sein du cadre centre-droit du gouvernement. Le ministre de la Justice Geens (CD&V) discute depuis plus de trois semaines avec les syndicats des gardiens de prison et a déjà proposé 75 engagements supplémentaires, mais continue à se heurter au rejet des syndicats. Et si le nouveau ministre de la Mobilité François Bellot (MR) se déclare également prêt dialoguer, il n’est pas très écouté puisque la grève des chemins de fer se poursuit ce vendredi.

Le gouvernement semble donc impuissant à mettre fin aux grèves et les partis de la coalition, hormis le CD&V, poussent à la mise en oeuvre d’un service minimum garanti. Aussi De Morgen conclut-il que le gouvernement ne pourra pas briser le mouvement de grève sans perdre la face ou renoncer à ses ambitions. (CB)

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