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Grève SNCB : la CGSP menace d’une nouvelle grève, reprise provisoire du trafic à 22h

Le syndicat socialiste menace vendredi midi de déposer un préavis de grève reconductible si les négociations en cours avec la direction de la SNCB échouent. En cas d’échec, la grève débuterait le 12 juin.

« Cela signifie que le trafic ferroviaire reprend provisoirement ce vendredi à 22h00, jusqu’au 12 juin si les négociations échouent. La balle est dans le camp de la direction », a précisé Philipe Dubois, de la CGSP-Cheminots Bruxelles.

Dans un communiqué, envoyé au lendemain d’une réunion de son bureau exécutif national et alors que syndicats et directions ferroviaires sont à nouveau autour de la table pour tenter de trouver une solution au conflit social né d’une circulaire sur les jours de crédit, la CGSP Cheminots déplore « le climat social détestable » au sein des entreprises ferroviaires, « avec le recours systématique aux huissiers de justice, le dépôt de plaintes auprès des tribunaux et l’annonce de sanctions à l’égard des grévistes ».

Le syndicat reproche également aux directions de manquer « d’esprit constructif » et de présenter des textes « pratiquement identiques à l’issue des deux dernières réunions ». « Dans ces conditions et à défaut d’avancées significatives dans les prochaines heures, le bureau exécutif national a mandaté le secrétariat national pour le dépôt d’un préavis de grève reconductible », avertit encore la CGSP Cheminots, qui rappelle que les préavis contestés par HR Rail, l’employeur juridique des cheminots, se terminent ce vendredi 3 juin à 22 heures.

La réunion entre syndicats et directions des entreprises ferroviaires a débuté vers 10h vendredi au siège de HR Rail. Elle était toujours en cours à 13h00.

Environ un train sur trois circule en Wallonie

En moyenne, un train sur trois circule en Wallonie mais la situation varie fortement selon les régions, la province du Hainaut étant particulièrement perturbée, indique vendredi la porte-parole de la SNCB, Nathalie Pierard, aux alentours de 10h00. Quelque 88% des trains circulent en Flandre et 45% en Wallonie, précise Infrabel, le gestionnaire de l’infrastructure.

Le point noir se situe dans le Hainaut. « Autour de Ath, Tournai, Mons, Saint-Ghislain, La Louvière, Braine-le-Comte, les trains ne circulent quasiment pas ou pas du tout ». Entre Charleroi et Ottignies, aucun train ne roule ainsi qu’entre Tournai et Bruxelles, ajoute Infrabel. Selon les données d’Infrabel, rejoindre Bruxelles à partir de Mons (trois trains) ou de Charleroi (quatre trains) restait possible lors de l’heure de pointe (entre 08h00 et 09h00).

Dans la province de Liège, des soucis ont été constatés vendredi matin entre Liège et Maastricht et entre la cité ardente et Welkenraedt. « Des navettes ont maintenant été mises en place », précise la porte-parole. Ces trains font des aller-retour et s’arrêtent à tous les arrêts. Elles sont mentionnées sur les panneaux d’affichage et sur l’application de la SNCB mais « on ne peut pas savoir deux heures à l’avance si elles vont passer. C’est plutôt 15 ou 20 minutes avant leur passage ». Aucun train ne circule en direction de Spa.

Entre Namur et Bruxelles, un train sur trois environ circule. Enfin, la circulation entre Namur et Liège est fortement perturbée. « Mais cela est dû à un bris de caténaire. Actuellement, une seule voie est disponible », signale Nathalie Pierard.

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