© Belga

Grève sauvage au TEC liégeois

Les chauffeurs de plusieurs dépôts des TEC en région liégeoise n’ont pas pris leur service ce mercredi matin.

Un mouvement de grève sauvage touche mercredi matin plusieurs gros dépôts des TEC Liège, a indiqué mercredi matin la porte-parole des TEC Liège à l’Agence Belga. Les conducteurs des dépôts de Jemeppe, Robermont, Oreye et Rocourt n’ont pas pris leur service. Le mouvement pourrait s’étendre à d’autres petits dépôts. Le mouvement a d’importantes répercussions sur la circulation des bus mercredi matin.

Les travailleurs débraient après qu’une réunion de conciliation entre la direction et les syndicats a échoué mardi. Les mécaniciens réclamaient une prime de chef d’équipe, mais la direction a proposé de réaliser une étude et d’organiser une nouvelle réunion le 6 juillet, selon la porte-parole. Les syndicats ont refusé, estimant la date trop lointaine.

Les dépôts de Verviers et Eupen ont pris leur service normalement.

Un service minimum ?

Cette grève surprise irrite une nouvelle fois le MR. Si le ministre et ancien président du Mouvement, Didier Reynders, réclame un « service minimum », le chef de groupe au parlement wallon, Willy Borsus, évoque quant à lui une réquisition.

« Y en a marre. Voilà une grève qui, une fois de plus, va laisser nombre de travailleurs sur le trottoir, une grève déclenchée en pleine période d’examen qui va plonger les étudiants dans de graves difficultés », a remarqué Willy Borsus dans un communiqué.

Le chef de groupe demande que « des négociations s’ouvrent de toute urgence afin de rétablir le service au plus vite ». « A défaut, je demande qu’on active le mécanisme de la réquisition », a-t-il ajouté.

Une nouvelle fois, il a plaidé en faveur du service minimum et demandé qu’il soit inscrit dans le Contrat de gestion du Tec.

Le ministre Henry s’est déjà exprimé sur cette mesure, précisant qu’il s’agit d’une « compétence fédérale », et la qualifiant de « fausse bonne idée » car « inapplicable ».

Le groupe cdH du parlement wallon a également fustigé la grève sauvage menée dans les quatre dépôts des TEC Liège-Verviers. Il s’est inquiété plus particulièrement de la situation des étudiants en pleine session d’examens. Selon les centristes, cette action s’apparente à une « véritable prise d’otages ».

Cette action sauvage radicalise encore un peu plus la population en faveur de l’instauration d’un service minimum dans les transports en commun wallons, a relevé le cdH.

Le Vif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire