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Grève nationale: les 3 grands syndicats prêts à négocier, veulent être entendus des patrons et du gouvernement

La grève nationale de lundi était au menu des émissions dominicales Controverse sur RTL-TVI et Mise au Point sur la RTBF. Les responsables des trois grands syndicats ont rappelé qu’ils sont prêts à négocier, et qu’ils souhaitent juste être entendus par les patrons et le gouvernement.

« Le gouvernement a été élu démocratiquement, nous ne le contestons absolument pas », a souligné Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la CSC, réfutant l’idée que le but des syndicats est de faire tomber le gouvernement. « Ce que nous voulons, c’est savoir où sera la Belgique dans cinq ans, en matière sociale, en terme de transition économique. »

La secrétaire générale de la CSC et son homologue de la FGTB Marc Goblet ont plaidé pour une vraie concertation sociale où les syndicats soient entendus sur des thèmes comme la relance, la compétitivité ou la justice fiscale. « Nous évaluerons mardi les résultats de la grève et si nous voyons une volonté de concertation, nous irons, sans fermer la porte à quoi que ce soit », a assuré Marc Goblet. Sur le plateau de Mise au Point, les syndicats ont rejoint les constats posés par le patron de la Sonaca, Bernard Delvaux, qui a jugé absurde la taxation élevée sur le travail, « une forme de taxation de notre propre production! ».

Tous se rejoignaient dans l’idée qu’il faut aller chercher du côté de la spéculation et du capital de quoi abaisser les charges sur le travail. « Nous voulons plus de justice fiscale », a commenté Mme Ska. « C’est prévu, mais plus tard », a indiqué la ministre de l’Energie Marie-Christine Marghem, qui représentait le gouvernement dans les deux débats. « Nous avons d’abord souhaité uniquement diminuer les dépenses et puis nous parlerons d’un taxshift. » La ministre a appelé tous les partenaires sociaux à s’asseoir autour de la table pour « mettre en application l’accord du gouvernement pendant cinq ans, dans l’intérêt de tous ». « Le but, c’est de trouver ensemble une solution », a-t-elle assuré. Le patron de la Sonaca a quant à lui pointé un problème de communication des mesures. « Il faut expliquer aux gens pourquoi on prend les mesures, et quelle société on voit pour dans trois ou cinq ans », a-t-il commenté.

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