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Grève générale: le point sur les perturbations

La grève générale perturbe l’ensemble du pays vendredi. Des actions sont menées partout en Wallonie et à Bruxelles par la FGTB et au nord du pays par l’ABVV. La CGSLB et la CSC ne suivent pas l’appel à la grève bien que le syndicat chrétien ait annoncé qu’il couvrira ses membres d’une éventuelle participation.

Le mouvement de grève générale est « bien suivi » dans tous les secteurs dans la région de Charleroi, indique Vincent Pestieau, le secrétaire régional de la FGTB.

La grève touche tant les fabrications métalliques que la sidérurgie, la verrerie et les entreprises de travail adapté. Les administrations publiques sont également touchées, qu’elles soient communales ou régionales. Le Forem et l’Onem devraient également connaître des perturbations, tout comme les grandes enseignes de la distribution. Des piquets de grève ont été mis en place dans les zonings industriels, devant les entreprises concernées, mais sans bloquer la voie publique. Enfin, selon le responsable FGTB, une grève est en cours dans le secteur du gardiennage à l’aéroport de Charleroi, où seules deux files de contrôles fonctionnent encore sur huit, ce qui devrait susciter des retards dans les vols de départ.

Pas de métros, trams et bus à Bruxelles

Aucun métro, tram et bus ne circule vendredi à Bruxelles, indique la Société des transports intercommunaux de Bruxelles (STIB) sur les réseaux sociaux.

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Perturbations sur le réseau TEC

Les perturbations sur le réseau TEC liées à la grève de vendredi se poursuivent, indique un communiqué de la société de transport en commun.

En Brabant-wallon, 61% des trajets étaient assurés à 15h30. Du côté de Charleroi, seuls 25% des bus circulent pour le dépôt de Jumet, 10% pour Genson, 38% pour Nalinnes et aucun à Anderlues. Dans le Hainaut, 33% des voyages sont assurés à Mons, 27% à Eugies, 9% pour le Centre et 80% en Hainaut occidental. Pour Liège-Verviers, aucun bus ne sort à Verlaine et Eupen, contre 40% à Bassenge. Seuls 8% des bus roulent à Jemeppe, 77% pour le dépôt d’Omal et un peu plus de la moitié pour Oreye. Le dépôt de Robermont est également touché, avec 27% des services assurés. A Rocourt, il s’agit de 38%. Près de 60% des véhicules son sortis à Verviers, 20% à Wanze et 18% à Warzée. En province de Namur, 62% des services sont assurés, et 86% pour la province de Luxembourg. Les informations sont adaptées sur le site www.infotec.be.

Les réseaux urbains de De Lijn particulièrement touchés

En Flandre orientale, plusieurs lignes circulent mais toutes les demi-heures. Dans le Brabant flamand, où 70% des chauffeurs ont pris le travail, des perturbations sont aussi enregistrées, principalement dans le Pajottenland, autour de Louvain et sur les axes Bruxelles-Ninove, Bruxelles-Grimbergen et Bruxelles-Alost. A Anvers, moins de la moitié des chauffeurs sont sortis des dépôts, et certaines lignes sont peu voire pas desservies. La ligne vers le Sportpaleis est également touchée. A la Côté et dans les régions de Bruges, Ypres et Dixmude, environ un quart des bus circulent, et la moitié à Courtrai. Dans le Limbourg, deux-tiers des services sont assurés.

La distribution du courrier perturbée

La distribution du courrier et des colis est perturbée, indique bpost. Le personnel est nombreux à avoir débrayé dans les centres de tri et parmi les chauffeurs.

Aucun piquet de grève n’a été installé devant les centres de tri mais le mouvement est cependant bien suivi. Très peu de courrier et de colis sont dès lors arrivés jusqu’aux centres de distribution. Les journaux ont en revanche bien été acheminés jusqu’à leurs destinataires, assure bpost.

SNCB: une carte pour suivre les perturbations

La circulation des trains est perturbée ce vendredi tant en Flandre qu’en Wallonie en raison de la grève mais aussi des intempéries qui ont touché le pays jeudi soir. Sur les grandes lignes, « une offre vaste » de trains est toutefois disponible, a indiqué un porte-parole de la SNCB. Plusieurs axes ferroviaires sont toujours bloqués même si la situation s’améliore.

Quatre lignes de chemins de fer ne sont plus desservies depuis le changement de service intervenu à 14h00 vendredi, a indiqué la SNCB. La circulation a en revanche repris sur la ligne 130A Charleroi-Erquelinnes.

Depuis 14h00, les lignes 90 Grammont-Jurbise, 94 Bruxelles-Tournai, 96 Braine-le-Comte et 123 Enghien-Grammont ne sont plus desservies. Deux cabines de signalisation, à Ath et Enghien, sont fermées en raison du mouvement de grève, ce qui perturbe particulièrement la situation dans cette région. Sur la ligne 124 Braine-l’Alleud-Nivelles, la circulation reste difficile et des retards sont enregistrés, mais il s’agit dans ce cas d’une conséquence des intempéries et non du mouvement syndical.

Les axes Saint-Trond-Hasselt et Gembloux-Jemeppe restent ainsi impraticables en raison d’arbres couchés sur les voies. Beaucoup de retards sont également enregistrés dans les régions de Luttre et de Manage. Sur les grands axes, l’ensemble de la ligne Bruxelles-Charleroi est accessible mais de nombreux retards et quelques suppressions de trains sont constatés.

Par ailleurs, un test est actuellement réalisé pour voir si la circulation peut reprendre sur la ligne Ottignies-Namur. « Sur tous les autres axes, ça roule bien », a précisé la porte-parole de la SNCB selon qui, par ailleurs, la grève décrétée par la FGTB, avec l’appui de la CNE, n’a pour l’instant que peu d’impact sur le transport ferroviaire, seule la ligne Charleroi-Erquelinnes étant à l’arrêt, faute de cheminots.

« En raison de la grève nationale organisée par les syndicats, le magasin Ikea de Hognoul est exceptionnellement fermé ce vendredi. Les autres magasins à Anderlecht, Arlon, Gand, Hasselt, Mons, Wilrijk et Zaventem sont quant à eux bel et bien ouverts », annonce le groupe suédois vendredi.

« Les actions syndicales ne sont pas dirigées contre Ikea. Elles s’inscrivent dans le cadre d’un mouvement général de protestation à l’encontre de mesures prises par le gouvernement », souligne l’entreprise qui « regrette que ses clients ne puissent pas se rendre dans tous ses magasins ce vendredi ».

Liège: 50% des Colruyt sont fermés

Le front commun syndical mène des actions dans les Colruyt de l’ensemble du pays ce vendredi dans le cadre de la grève nationale décrétée par la FGTB. En province de Liège, 50% des magasins du groupe suivent le mouvement, selon la CNE (Centrale Nationale des Employés de la CSC). Les syndicats reprochent principalement à la direction de Colruyt de « tout faire pour brider les syndicats », notamment en refusant aux délégations d’organiser des assemblées de travailleurs pour les informer.

En région liégeoise, des piquets se sont installés devant les Colruyt dès l’aube vendredi et les syndicats ont prévu de les maintenir en place toute la journée. « Un magasin sur deux est fermé, c’est une belle réussite », commente Brigitte Streel, secrétaire permanente CNE. « Ce type d’action chez Colruyt n’est pas facile à organiser car les délégués syndicaux sont peu nombreux par rapport au nombre de supermarchés du groupe, il y en a 23 rien qu’en province de Liège. Puis, sous la pression de leur direction, les travailleurs n’osent pas trop se mettre en grève. » Les syndicats ne cachent pas que la concertation sociale est compliquée chez Colruyt. A travers un communiqué, la CNE pose d’ailleurs la question: « Comment un délégué peut-il rendre des comptes aux travailleurs qu’il représente s’il n’a pas la possibilité de tenir une assemblée ? ».

La législation, nationale et sectorielle, autorise la délégation à tenir ces séances d’information sur le lieu de travail et pendant les heures de travail moyennant l’accord de l’employeur et le respect de la procédure de demande. L’employeur ne peut refuser arbitrairement cet accord. « Or, c’est ce que fait Colruyt », affirme la CNE.

A Liège, d’autres grandes enseignes commerciales (Ikea, Cora, Carrefour, etc.) restent fermées à la suite des actions de la FGTB ce vendredi. « Concernant le secteur du commerce, notre objectif principal était d’exprimer notre mécontentement par rapport aux mesures de flexibilité du travail annoncées par le gouvernement (fin des 38h/semaine) », explique Jean-François Ramquet, secrétaire régional de la FGTB Liège-Huy-Waremme. « Le mouvement est très bien suivi dans toutes les enseignes. »

Brussels Airport appelle les passagers à voyager seulement avec un bagage à main

Brussels Airport appelle les passagers passant vendredi par l’aéroport de Zaventem à voyager si possible seulement avec un bagage à main en raison de l’appel à la grève du syndicat socialiste. Il leur est également demandé de partir de chez eux bien à temps car le trafic sur l’A201 menant à l’aéroport est très chargé.

La manutention des bagages pourrait être touchée par le mouvement. Brussels Airport invite également les passagers à s’enregistrer en ligne. En ce qui concerne les bagages à main, les passagers doivent tenir compte des restrictions imposées par les compagnies aériennes et la règlementation en matière de sécurité à bord des avions, rappelle l’aéroport. Il est également recommandé de mettre les affaires de première nécessité dans le bagage à main: documents de voyage, médicaments, clés, argent, bijoux, etc. Brussels Airport invite en outre les passagers à prévoir suffisamment de temps pour arriver jusqu’à Zaventem, le trafic des bus et trains étant perturbé et la circulation automobile importante sur l’A201. Enfin, en raison de l’action de vendredi, l’accès à Brucago est bloqué par les syndicats. Seuls les transports spéciaux sont autorisés. Les parkings discount restent toutefois accessibles.

Un avion de passagers dévié de Liège Airport

Plusieurs piquets de grève se sont installés sur le site de l’aéroport de Bierset, à Liège. Plusieurs entreprises cargo et de dépôts sont bloqués depuis le matin et certainement jusqu’à la fin de la journée. Un terminal de passagers a également été bloqué par une quinzaine grévistes. Un vol en provenance de Malaga qui devait s’envoler, à 14h00, vers Alicante, n’a donc pas pu atterrir à Liège. Il a été dévié vers Brussels Airport où les passagers ont été transportés par autobus.

La grève touche plusieurs zones du site de Liège Airport. Des piquets sont installés devant les entreprises cargo telles que TNT, ce qui bloque tout transport aérien de marchandises. Mais Christian Delcourt, porte-parole de l’aéroport liégeois, se dit surpris par la démarche des syndicalistes de bloquer également un terminal utilisé par les passagers. « Sur le fond, nous ne remettons pas en cause la démarche de la FGTB. Ils ont bien entendu le droit de faire grève et de faire entendre leurs revendications. Par contre, nous ne comprenons pas la forme choisie. Quelle est l’utilité d’immobiliser des citoyens qui partent en vacances? »

Du côté de la FGTB, Francis Gomez se dit fatigué. « La grève du 24 juin est annoncée depuis plusieurs semaines. On nous critique pour des grèves sauvages, mais là c’est l’aéroport de Bierset qui est responsable de ses problèmes avec la clientèle. Ils ont été prévenus assez tôt, c’était à eux de prendre les mesures nécessaires pour éviter les désagréments vis à vis de leurs clients. » Enfin, Christian Delcourt ne cache pas une certaine inquiétude et incompréhension.

« Nous avons connu, en peu de temps, les attentats, la grève de Belgocontrol et même rencontré des piquets de grève au sujet de la situation dans les prisons. Au niveau de notre image commerciale, c’est une catastrophe. Nous avons déjà perdu plusieurs vols qui choisissent désormais de travailler à Amsterdam ou à Maastricht », explique le porte-parole de Liège Airport. « Nous avons un rôle de développeur économique, nous créons de l’emploi, mais dans de telles circonstances, tout est rendu plus difficile. En bloquant l’aéroport de Liège, les syndicats devraient comprendre qu’ils bloquent et portent préjudice à une activité qui a un impact économique majeur sur toute la région. »

La majorité du personnel de l’aéroport liégeois s’était déplacée ce matin pour travailler. Le site de Bierset est donc ouvert, mais ne fonctionne pas. La situation devrait rester la même jusqu’à la fin de la journée.

Le SETCa bloque diverses entreprises dans le Hainaut occidental

A Tournai, Ath, Leuze et Lessines, plusieurs entreprises ou centres commerciaux sont bloqués depuis ce vendredi matin par le SETCa. La grève se poursuivra toute la journée. Un document explicatif est remis aux travailleurs.

Ce sont des piquets intersectoriels qui ont été mis en place ce vendredi, dès 05h00 du matin, par le SETCa. Dans le Tournaisis, les complexes commerciaux de Froyennes, du Trafic et des Bastions sont fermés. « Les magasins seront inaccessibles toute la journée. L’arrêt est total », indique Rita Liebens, secrétaire permanent pour les secteurs du commerce et de la logistique.

Les entreprises des carrières du Tournaisis sont également totalement bloquées. Cela concerne la cimenterie CCB de Gaurain ainsi que CBR et le carrier Cimescaut à Antoing.

Dans le secteur de la chimie, les entreprises Baxter à Lessines et Höganäs à Ath sont à l’arrêt.

Dans le secteur du métal, les sociétés Valéo à Lessines et Husqvarna à Ghislenghien (Ath) sont également bloquées, tout comme la société Eldi à Leuze-en-Hainaut.

« Nous sommes ici pour défendre les intérêts des travailleurs et de ceux qui n’ont pas d’emploi. Nous entendons sensibiliser les travailleurs en leur communiquant le cahier de revendications qui a été déposé auprès du gouvernement. A cet effet, un document explicatif est distribué », précise Natalino Zidda, secrétaire permanent dans les secteurs industrie, finances et communication.

Enfin, en ce qui concerne le secteur non-marchand, le service minimum est instauré dans les hôpitaux tournaisiens du CHwapi.

Barrage filtrant à la frontière franco-belge sur l’E19 à Hensies

Une centaine de militants de la FGTB ont été rejoints par des militants français de la CGT au poste-frontière d’Hensies où ils organisent ce vendredi depuis 8 heures un barrage filtrant au niveau du trafic en provenance de la France. « Tout se passe dans le calme, nous laissons les véhicules passer au compte-goutte en distribuant des tracts de sensibilisation à notre action contre les mesures du gouvernement », a indiqué Laurent Dufrasne de la FGTB.

« La file de véhicules est assez longue du côté français. Notre action devrait se terminer vers 13 heures. Les polices belge et française sont présentes. » Diverses actions de grève sont par ailleurs menées dans la région de Mons-Borinage à l’appel de la FGTB. « Le secteur alimentaire est touché, avec notamment les magasins Colruyt, le magasin Cora à Hornu, le Carrefour des Grands-Prés », a encore précisé Laurent Dufrasne. « Des actions sont également menées à divers degrés dans les entreprises industrielles, notamment du zoning de Ghlin-Baudour », a-t-il ajouté.

Une centaine de personnes devant le siège de l’UCM

Près d’une centaine de militants de toutes les centrales de la FGTB organisent un piquet de grève devant le siège de l’UCM, à Erpent (Namur), depuis 7h00 ce vendredi matin. Quasiment aucun travailleur n’a pu rentrer dans l’enceinte du bâtiment, dont les entrées ont été bloquées, a indiqué Thierry Evens, responsable de communication à l’UCM. Une délégation de cinq personnes accompagnées de Marc Goblet, le secrétaire général de la FGTB, a été reçue par le président de l’organisation de classes moyennes, Philippe Godefroid.

L’action qui se passe dans le calme n’a pas permis aux travailleurs de rejoindre leur lieu de travail. « Les employés étaient prévenus, la plupart ont opté pour le télétravail, les autres sont venus avant 7h00 afin de pouvoir entrer », a expliqué Thierry Evens. Les militants syndicaux, eux, ont choisi le siège de l’UCM car il s’agit avant tout d’un « symbole » comme l’explique Guy Fays, secrétaire régionale de la FGTB Namur. « L’UCM, c’est un des membres du Groupe des dix, dont le président déclare qu’il faut plus de concertation sociale tout en dénonçant l’absence de personnalité juridique des organisations syndicales et en condamnant les mouvements de grève. » Une concertation est en cours depuis 09h30. « Nous allons notamment indiquer aux manifestants qu’ils se trompent de cible », a souligné M.Evens.

Blocage symbolique de l’entreprise Frianda à Liège

Une septantaine de travailleurs de la société anonyme Frianda se sont donnés rendez-vous devant l’entreprise. Leur revendication principale concerne la mise en place d’un CPPT (Comité de Prévention et de Protection des Travailleurs) jusqu’à présent évité par la direction.

Ils étaient une bonne vingtaine présents dès 07h ce vendredi matin pour participer au blocage symbolique de la société Frianda.

Les travailleurs syndiqués de l’entreprise grossiste installée aux Hauts-Sarts ont exprimé leur mécontentement. « On ne veut pas casser l’entreprise. On demande d’abord une concertation sociale et une discussion avec la direction. Mais si on ne nous laisse par dialoguer, d’autres actions seront prévues. S’ils ne veulent pas nous entendre, nous allons être obligés d’aller plus loin », témoigne le représentant syndical FGTB présent sur place. Et leurs arguments sont clairs.

En 5 ans, la délégation syndicale a vu passer trois permanents différents, qui ont tous essayé, en vain, d’instaurer un Comité de Prévention et de Protection des Travailleurs (CPPT). Cette structure deviendrait légalement obligatoire pour toute entreprise comptant plus de cinquante travailleurs. « Depuis quatre ans, l’entreprise licencie toujours avant d’atteindre ce quota. Ca leur évite d’instaurer un CPPT traditionnel et leur permet de n’avoir qu’un délégué syndical », ajoute le représentant. « Un délégué syndical FGTB a récemment été licencié, sans concertation sociale. Nous avons essayé d’aller en commission paritaire, mais nous avons eu un PV de carence. Malheureusement, ce ne sont pas des gens de dialogue, mais des patrons qui veulent exclure la délégation syndicale de leur entreprise. » Parallèlement, les syndiqués de Frianda mettent en avant des problèmes de gestion de pointeuse ainsi que la présence d’une caméra de surveillance, peu appréciée.

La navigation sur les fleuves et dans le port d’Anvers perturbée

La grève décrétée par le syndicat socialiste avec l’appui de la CNE perturbe la navigation sur les fleuves et dans le port d’Anvers, affirme vendredi la FGTB. Des piquets de grève sont notamment présents aux écluses de Wijnegem, d’Audenarde et de Hasselt, empêchant les bateaux de passer.

Une interdiction de naviguer sur l’Escaut avait également été émise car les lamaneurs du port d’Anvers ne pouvaient rejoindre leur poste en raison de piquets de grève.

L’Ikea d’Hognoul fermé

« En raison de la grève nationale organisée par les syndicats, le magasin Ikea de Hognoul est exceptionnellement fermé ce vendredi. Les autres magasins à Anderlecht, Arlon, Gand, Hasselt, Mons, Wilrijk et Zaventem sont quant à eux bel et bien ouverts », annonce le groupe suédois vendredi.

« Les actions syndicales ne sont pas dirigées contre Ikea. Elles s’inscrivent dans le cadre d’un mouvement général de protestation à l’encontre de mesures prises par le gouvernement », souligne l’entreprise qui « regrette que ses clients ne puissent pas se rendre dans tous ses magasins ce vendredi ».

Liège: 50% des Colruyt sont fermés

Le front commun syndical mène des actions dans les Colruyt de l’ensemble du pays ce vendredi dans le cadre de la grève nationale décrétée par la FGTB. En province de Liège, 50% des magasins du groupe suivent le mouvement, selon la CNE (Centrale Nationale des Employés de la CSC). Les syndicats reprochent principalement à la direction de Colruyt de « tout faire pour brider les syndicats », notamment en refusant aux délégations d’organiser des assemblées de travailleurs pour les informer.

En région liégeoise, des piquets se sont installés devant les Colruyt dès l’aube vendredi et les syndicats ont prévu de les maintenir en place toute la journée. « Un magasin sur deux est fermé, c’est une belle réussite », commente Brigitte Streel, secrétaire permanente CNE. « Ce type d’action chez Colruyt n’est pas facile à organiser car les délégués syndicaux sont peu nombreux par rapport au nombre de supermarchés du groupe, il y en a 23 rien qu’en province de Liège. Puis, sous la pression de leur direction, les travailleurs n’osent pas trop se mettre en grève. » Les syndicats ne cachent pas que la concertation sociale est compliquée chez Colruyt. A travers un communiqué, la CNE pose d’ailleurs la question: « Comment un délégué peut-il rendre des comptes aux travailleurs qu’il représente s’il n’a pas la possibilité de tenir une assemblée ? ».

La législation, nationale et sectorielle, autorise la délégation à tenir ces séances d’information sur le lieu de travail et pendant les heures de travail moyennant l’accord de l’employeur et le respect de la procédure de demande. L’employeur ne peut refuser arbitrairement cet accord. « Or, c’est ce que fait Colruyt », affirme la CNE.

A Liège, d’autres grandes enseignes commerciales (Ikea, Cora, Carrefour, etc.) restent fermées à la suite des actions de la FGTB ce vendredi. « Concernant le secteur du commerce, notre objectif principal était d’exprimer notre mécontentement par rapport aux mesures de flexibilité du travail annoncées par le gouvernement (fin des 38h/semaine) », explique Jean-François Ramquet, secrétaire régional de la FGTB Liège-Huy-Waremme. « Le mouvement est très bien suivi dans toutes les enseignes. »

Brussels Airport appelle les passagers à voyager seulement avec un bagage à main

Brussels Airport appelle les passagers passant vendredi par l’aéroport de Zaventem à voyager si possible seulement avec un bagage à main en raison de l’appel à la grève du syndicat socialiste. Il leur est également demandé de partir de chez eux bien à temps car le trafic sur l’A201 menant à l’aéroport est très chargé.

La manutention des bagages pourrait être touchée par le mouvement. Brussels Airport invite également les passagers à s’enregistrer en ligne. En ce qui concerne les bagages à main, les passagers doivent tenir compte des restrictions imposées par les compagnies aériennes et la règlementation en matière de sécurité à bord des avions, rappelle l’aéroport. Il est également recommandé de mettre les affaires de première nécessité dans le bagage à main: documents de voyage, médicaments, clés, argent, bijoux, etc. Brussels Airport invite en outre les passagers à prévoir suffisamment de temps pour arriver jusqu’à Zaventem, le trafic des bus et trains étant perturbé et la circulation automobile importante sur l’A201. Enfin, en raison de l’action de vendredi, l’accès à Brucago est bloqué par les syndicats. Seuls les transports spéciaux sont autorisés. Les parkings discount restent toutefois accessibles.

Un avion de passagers dévié de Liège Airport

Plusieurs piquets de grève se sont installés sur le site de l’aéroport de Bierset, à Liège. Plusieurs entreprises cargo et de dépôts sont bloqués depuis le matin et certainement jusqu’à la fin de la journée. Un terminal de passagers a également été bloqué par une quinzaine grévistes. Un vol en provenance de Malaga qui devait s’envoler, à 14h00, vers Alicante, n’a donc pas pu atterrir à Liège. Il a été dévié vers Brussels Airport où les passagers ont été transportés par autobus.

La grève touche plusieurs zones du site de Liège Airport. Des piquets sont installés devant les entreprises cargo telles que TNT, ce qui bloque tout transport aérien de marchandises. Mais Christian Delcourt, porte-parole de l’aéroport liégeois, se dit surpris par la démarche des syndicalistes de bloquer également un terminal utilisé par les passagers. « Sur le fond, nous ne remettons pas en cause la démarche de la FGTB. Ils ont bien entendu le droit de faire grève et de faire entendre leurs revendications. Par contre, nous ne comprenons pas la forme choisie. Quelle est l’utilité d’immobiliser des citoyens qui partent en vacances? »

Du côté de la FGTB, Francis Gomez se dit fatigué. « La grève du 24 juin est annoncée depuis plusieurs semaines. On nous critique pour des grèves sauvages, mais là c’est l’aéroport de Bierset qui est responsable de ses problèmes avec la clientèle. Ils ont été prévenus assez tôt, c’était à eux de prendre les mesures nécessaires pour éviter les désagréments vis à vis de leurs clients. » Enfin, Christian Delcourt ne cache pas une certaine inquiétude et incompréhension.

« Nous avons connu, en peu de temps, les attentats, la grève de Belgocontrol et même rencontré des piquets de grève au sujet de la situation dans les prisons. Au niveau de notre image commerciale, c’est une catastrophe. Nous avons déjà perdu plusieurs vols qui choisissent désormais de travailler à Amsterdam ou à Maastricht », explique le porte-parole de Liège Airport. « Nous avons un rôle de développeur économique, nous créons de l’emploi, mais dans de telles circonstances, tout est rendu plus difficile. En bloquant l’aéroport de Liège, les syndicats devraient comprendre qu’ils bloquent et portent préjudice à une activité qui a un impact économique majeur sur toute la région. »

La majorité du personnel de l’aéroport liégeois s’était déplacée ce matin pour travailler. Le site de Bierset est donc ouvert, mais ne fonctionne pas. La situation devrait rester la même jusqu’à la fin de la journée.

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