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Grève générale du 24 juin: les perturbations à prévoir dans les transports en commun et ailleurs

La grève générale menée par les syndicats socialistes francophone et néerlandophone perturbera l’ensemble du pays vendredi. La SNCB conseille aux voyageurs de se tourner vers des alternatives pour se déplacer.

L’ampleur des perturbations ne peut pas être mesurée à l’avance, les sociétés n’ayant pas connaissance du nombre exact de collaborateurs qui se joindront à la grève. La SNCB conseille aux voyageurs de ne pas compter uniquement sur les trains pour leurs déplacements. Le trafic ferroviaire risque d’être perturbé à partir de jeudi à 22h jusqu’aux derniers trains de vendredi.

« Des collaborateurs de la Société bruxelloise de transport public, dont des conducteurs et des chauffeurs, soutiennent le mouvement », affirme-t-on du côté de la Stib. La circulation des bus, trams et métros dans la capitale belge risque donc d’être difficile. Le contact center (070/23.20.00) de la société bruxelloise sera disponible dès 6h00 vendredi. Les voyageurs pourront également consulter le site web (stib.be), l’application, la page Facebook et le compte Twitter de la Stib pour s’informer.

En Wallonie, le réseau Tec devrait également subir des perturbations, même si la société n’en connaît pas encore l’ampleur. Guy Fays, secrétaire régional de la FGTB Namur, précise qu’aucun piquet ne bloquera les dépôts de Namur. Toutefois, de nombreux collaborateurs des Tec sont affiliés à la FGTB, la circulation des bus sera donc bien touchée, ajoute-t-il. Au nord du pays, la société De Lijn s’attend dans tous les cas à un impact sur son réseau mais ne peut encore le mesurer. La société conseille aux voyageurs de consulter son site web (delijn.be) qui donnera dès 6h15 une vue détaillée des perturbations.

Les différentes actions en Wallonie et à Bruxelles

Des actions seront menées partout en Wallonie et à Bruxelles par la FGTB et au nord du pays par l’ABVV. La CGSLB et la CSC ne suivent pas l’appel à la grève bien que le syndicat chrétien a annoncé qu’il couvrira ses membres d’une éventuelle participation.

A Liège, l’économie sera à l’arrêt, prévient la FGTB Liège-Huy-Waremme. Les secteurs industriels (métallurgie, chimie, verre, travail adapté, fabrication métallique), l’aéroport et les grandes enseignes commerciales (Ikea, Cora, Carrefour, etc.) seront fermés. Les hôpitaux fonctionneront sous la norme « service de dimanche ». La fonction publique dans son ensemble sera à l’arrêt.

Par ailleurs, des rassemblements de militants sont prévus notamment à Alleur, sur le parking de l’enseigne Décathlon « afin de rappeler que cette marque appartient à la multinationale française Mulliez, (…) qui est aujourd’hui dans le collimateur de la justice française pour fraude fiscale et blanchiment ».

A Liège toujours, la ville craint des perturbations dans la collecte des déchets et notamment à Jupille, Bressoux, Droixhe et Grivegnée-Haut. Les camions entameront leur tournée comme d’habitude, mais si l’accès aux points de déversement est impossible, les collectes seront interrompues. Une collecte de rattrapage sera organisé lundi 27 et mardi 28 juin pour rétablir la situation.

Du côté de Charleroi, des piquets seront placés devant les entreprises privées et publiques. Aucun rassemblement n’est prévu parce que « nous voulons que les militants restent devant les entreprises », explique Vincent Pestieau, secrétaire régional FGTB à Charleroi. « Nous voulons éviter d’occuper les voies publiques », précise-t-il. Les administrations locales, régionales et fédérales seront touchées. Le milieu industriel sera pratiquement à l’arrêt. Les commerces tels que Colruyt, Carrefour ou Cora seront fortement touchés.

Dans le Brabant wallon, « toutes les entreprises qui en ont la possibilité et qui sont structurées syndicalement seront bloquées », indique Enzo Gramaglia, secrétaire régional adjoint pour le Brabant wallon. Il ne peut toutefois pas encore indiquer lesquelles précisément. « Il y aura probablement des rassemblements aux entrées des zonings mais rien n’est déterminé à ce stade ». Des actions de sensibilisation seront certainement menées à Walibi, à la suite du licenciement d’un délégué syndical. Le secteur public sera, là aussi, fortement impacté. « Les perturbations seront relativement importantes. Dans les écoles, la mayonnaise prend bien », ajoute Enzo Gramaglia.

A Namur aussi, une série de piquets de grève sont prévus, notamment devant Electrabel, la plupart des ministères ou les administrations communales. Certains seront réalisés en front commun avec la CSC. Bien que le bureau national du syndicat chrétien ait décidé de ne pas appeler à la grève, il couvrira ses membres des actions éventuelles. Dans le secteur public, aucun piquet ne sera organisé devant les dépôts du Tec ou la gare mais de fortes perturbations surviendront étant donné que beaucoup de travailleurs de la société de transport sont affiliés au syndicat socialiste. Des crèches pourront fermer. Les dépôts de la Poste seront bloqués, la distribution du courrier sera donc troublée.

A Bruxelles, des piquets sont également prévus, notamment devant les entreprises Audi, Inbev ou Cobelguard. La maison communale de Saint-Josse sera aussi touchée. La FGTB Bruxelles et son secrétaire général feront le tour des actions pour soutenir les travailleurs, annoncent-ils dans un communiqué. Les zonings de Brucargo de Melsbroek et de Diegem pourraient être bloqués par des piquets.

Les prochains rendez-vous destinés à contester la politique du gouvernement fédéral sont d’ores et déjà pris le 29 septembre pour une manifestation nationale en front commun syndical et le 7 octobre pour une grève générale en front commun également.

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