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Grève du rail: Peu d’adhésion du gouvernement à la proposition des syndicats

Les vice-premiers ministres du gouvernement fédéral n’ont pas montré mardi beaucoup d’entrain à l’égard de la proposition des syndicats du rail de désigner un « pré-conciliateur », quand ils ne l’ont pas simplement rejetée.

A leurs yeux, la formule proposée vendredi demeure la base des discussions: des conciliateurs sociaux seront désignés dès lors que les préavis de grève du mois de janvier sont suspendus.

Le front commun syndical de la SNCB a réclamé lundi soir la désignation d’un pré-conciliateur qui serait chargé, en concertation avec toutes les parties, de définir le cadre de négociations à venir afin de résoudre le conflit social au sein des chemins de fer.

Les syndicats souhaitent que ce pré-conciliateur dispose d’un délai courant jusqu’au 31 décembre pour définir ce cadre de négociations. Si celui-ci devait réussir à mettre tout le monde d’accord sur ce cadre, les syndicats sont prêts à suspendre leurs préavis.

La proposition des syndicats a paru « très créative » au vice-premier CD&V et ministre de l’Emploi, Kris Peeters, mais aussi « bizarre » et « pas adéquate ». Cette formule de « pré-conciliateur » ou de « démineur » relève à ses yeux du vocabulaire politique et non de la concertation sociale. Et les exemples politiques récents n’ont pas tous été couronnés de succès, a-t-il fait remarquer à son arrivée à la réunion du comité ministériel restreint.

« Il faut cesser la danse de la pluie« , a souligné le vice-premier Open Vld, Alexander De Croo, tandis que son collègue N-VA, Jan Jambon, a rappelé la condition posée par le gouvernement: la suspension des préavis de grève.

« Je ne souhaite pas que l’on vive avec cette menace jusqu’à la fin de l’année. Il faut reprendre le dialogue mais en mettant fin à la menace de grève. Nous allons travailler sur cette base-là », a dit quant à lui le vice-premier MR, Didier Reynders.

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