Quelque 250 taxis bruxellois, selon la police, ont emprunté les boulevards de la Petite Ceinture mardi pour protester. © Image Globe

Grève des taxis: les associations de chauffeurs sont divisées

Le Vif

L’action de protestation programmée mardi par les associations ATB, Taxi United et UPETTC à Bruxelles est loin de faire l’unanimité au sein du secteur, si l’on en croit des communiqués récents de plusieurs autres associations et des partenaires sociaux du secteur qui ont soutenu récemment l’accord du gouvernement bruxellois sur la modernisation du secteur du taxi.

Parmi les mesures destinées à moderniser le secteur des taxis, approuvées le 14 novembre dernier par le gouvernement bruxellois, l’introduction de taximètres numériques censés permettre la conservation des données pendant sept jours, la possibilité de déterminer un forfait ou encore l’impression automatique d’un ticket reprenant le prix, les kilomètres parcourus, les adresses, la date et l’heure, irrite les organisations à la base de l’action annoncée. Pour elles, les taximen n’ont pas été suffisamment consultés à ce sujet. Les associations BUT, Ingoboka Taxi et UPETB ne soutiennent pas cette analyse « partagée seulement par une petite minorité » sans concertation avec les autres organisations sur une action qui risque de « faire peser sur l’ensemble du secteur la réprobation justifiée de la population ». BUT, Ingoboka Taxi et UPETB ont par ailleurs dit ne pas comprendre les motifs de refus de l’introduction du taximètre digital à l’aide de subsides régionaux dont on aurait tort de prendre le risque de se priver, dans un contexte qui verra de toute façon cette technologie émerger. Idem du côté des partenaires sociaux (CSC-Transport, FGTB-UBOT et Groupement National des Entreprises de Taxis) qui ont dit soutenir à 100% l’accord du gouvernement bruxellois sur la modernisation du secteur, en ce compris son volet sur l’introduction de taximètres digitaux. Ceux-ci ne tournent pas autour du pot: ces appareils mettront un terme, selon eux, à des pratiques frauduleuses telles que le forfait-location à 1.045 euros la semaine dont les premières victimes sont des chauffeurs de taxi honnêtes.

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