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Gouvernement, patrons et syndicats préparent l’après-grève

Le gouvernement Di Rupo et les partenaires sociaux se sont retrouvés pendant deux heures mercredi midi à Bruxelles pour tenter de relancer la concertation sociale, sans toutefois apaiser suffisamment les syndicats, qui ont confirmé la grève du service public programmée jeudi et le préavis de grève générale du 30 janvier.

« Nous nous sommes expliqués, conscients du nécessaire respect entre les acteurs de la société », a brièvement commenté le Premier ministre Elio Di Rupo, à l’issue de cette rencontre dans sa résidence de fonction, le Lambermont.

« Nous avons aussi réexpliqué la réalité dans laquelle nous nous trouvons ; il faudra re-tisser la concertation sociale, on y reviendra dans les prochains jours », a-t-il ajouté.

Le président du groupe des Dix, Pierre-Alain De Smedt (BIEN: Pierre-Alain De Smedt), a été chargé d’examiner comment relancer le dialogue social, après la grève de jeudi et le vote précipité à la Chambre, probablement dès cette fin de semaine, d’un paquet de réformes sociales et fiscales de l’accord de gouvernement.

« Les échanges ont été francs, mais nous refusons d’être placés devant le fait accompli, d’autant que nous proposons d’autres solutions en termes de croissance et de fiscalité », a commenté Anne Demelenne, secrétaire générale de la FGTB (socialiste).

Pour le président de la CSC (chrétien) Marc Leemans, « la confiance, rompue, prendra sans doute du temps avant d’être rétablie ». « On sait que tout le monde doit contribuer à l’effort d’assainissement, mais il faut une répartition honnête », a-t-il dit, ajoutant que le front commun syndical évaluerait la situation à la mi-janvier concernant le préavis de grève du 30 janvier.

Il a critiqué la méthode gouvernementale, trop rapide mais aussi confuse. « Les bons textes n’ont pas toujours circulé », a-t-il dit.

« La méthode n’est pas claire, et donc des bruits circulent ; un travail d’éclaircissement est nécessaire », a ajouté Claude Rolin (CSC), s’interrogeant notamment sur les périodes assimilées dans le calcul de la pension, la durée de carrière pour les métiers lourds ou d’éventuelles ruptures de contrats de crédit-temps.

Côté gouvernemental, le vice-premier ministre Didier Reynders (MR) a reconnu la nécessité d’une meilleure communication, et sur des réformes bien plus larges que le seul volet pensions.

Pour les prochaines semaines, la concertation sociale portera sur les arrêtés d’exécution des réformes, mais aussi l' »ensemble des thèmes qui n’ont pas été abordés » dans le projet de loi, a confirmé le vice-premier ministre Steven Vanackere (CD&V). Et de citer la compétitivité, le marché du travail, la formation professionnelle ou encore la concertation avec les entités fédérées.

Quant au ministre des Pensions Vincent Van Quickenborne (Open Vld), il s’est rapidement éclipsé après la réunion, la qualifiant de « constructive » et se disant prêt à reprendre la concertation sociale.

Levif.be avec Belga

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