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Gouvernement : Kris Peeters doute de la confiance mutuelle

Le Vif

Kris Peeters n’a pas du tout aimé qu’on publie sa « shit list » pour le Tax shift. Pour lui la confiance au sein du gouvernement est soumise à rude épreuve. Comme l’incident remonte à trois semaines, il semble bien que cela sente la fin des vacances.

Kris Peeters, vice-Premier ministre CD&V et ministre fédéral de l’Emploi et de l’Economie, entre autres, a confié au journal Le Soir, dans une interview publiée samedi, qu’ « il y a beaucoup de travail à faire » quant à la confiance mutuelle au sein du kern et du gouvernement, « surtout après le tax shift et Newsmonkey ».

La « shit list » (liste des merdes)

Jeudi 23 juillet. Le Tax shift vient à peine d’être conclu que le site Newsmonkey sort la liste des toutes les propositions que le CD&V voulait introduire dans le tax shift mais qui ont été refusé par l’Open VLD et la N-VA. Ce qui ressortait surtout de cette liste, c’est à quel point le parti apparaissait comme le perdant des négociations. Une image qui est restée. Au grand désarroi de Kris Peeters qui ne conteste pourtant pas le contenu de la liste.

« C’est du jamais-vu! », précise-t-il à cet égard. « Deux heures après une solution très délicate, un vice-Premier fait de telles déclarations qui se retrouvent sur ce blog, avec la ‘shit list’. Moi aussi, j’ai une ‘shit list’ de la N-VA ou du VLD… (…) Ce n’est pas à moi de désigner l’un ou l’autre. Mais cela ne se fait pas ».

A la suite de cette mise en ligne de la liste de ce que le CD&V n’aurait pas obtenu dans les négociations autour du tax shift, le ministre parle d’un moment « très dur », « presque insupportable pour lui ». Entre les lignes, il laisse transparaitre sa méfiance par rapport à l’Open VLD, indiquant qu’il était « furieux » au moment de l’épisode Newsmonkey, « qui a des conséquences énormes ». « J’en ai parlé avec Charles Michel, Jan Jambon, pas avec Alexander De Croo », précise-t-il.

« Parfois je pense qu’on veut me briser « 

S’il ne vise personne en a particulier, il se fait plus précis au fil de l’interview. Pour les fuites, il pense à l’Open VLD sans nommer Alexander De Croo. Ces fuites serviraient à le déstabiliser lui et son parti. S’ils veulent le briser ? « Parfois je pense que c’est le but » précise-t-il dans le Soir.

Peeters dit aussi qu’il en a parlé avec le premier ministre dès le mois de juillet. Ce dernier aurait clairement entendu son message puisque, selon le Standaard, Alexander De Croo se serait fait  » taper sur les doigts »

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