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Gouvernement d’union nationale : réactions mitigées des partis

Suite à l’appel lancé par Elio Di Rupo à mettre sur pied un gouvernement d’union nationale , les différents partis ont réagi. Des réactions tour à tour enthousiastes, comme pour le MR, ou plus réticentes du côté de la N-VA et du CD&V.

Didier Reynders se réjouit

Le président du MR Didier Reynders s’est réjoui jeudi soir de l’ouverture faite aux libéraux par le président du PS Elio Di Rupo. Il a aussi répété que son parti n’avait d’exclusive à l’égard d’aucun parti.

« Je me réjouis de l’ouverture que Di Rupo a faite aux libéraux. Son appel à la constitution d’un gouvernement d’union nationale ou à l’élargissement du gouvernement en affaires courantes actuel est en effet clairement une ouverture aux libéraux », a commenté M. Reynders, rappelant que le président du PS avait déjà il y a quelques semaines fait des déclarations allant dans ce sens.

« Je crois qu’il a clairement tiré les leçons de l’échec des négociations à sept », a-t-il ajouté. Reynders a répété que son parti était prêt à prendre ses responsabilités dans un gouvernement socio-économique mais aussi dans une négociation institutionnelle « avec tout ceux qui voudront négocier ». Il a aussi insisté sur le fait que le MR n’a d’exclusive à l’égard d’aucun parti. « C’est la position unanime du parti », a-t-il souligné.

Kris Peeters critique l’appel de Di Rupo sur la forme

Il n’est « pas très sage » de la part du président du PS, Elio Di Rupo, de lancer un appel à l’union nationale sans concertation préalable avec la N-VA, a fait remarquer jeudi soir le ministre-président flamand Kris Peeters (CD&V), interrogé par la VRT depuis Davos (Suisse), où il participe au forum économique mondial.

« Je trouve curieux qu’Elio Di Rupo lance publiquement quelque chose qui n’a pas encore fait l’objet de discussions », a commenté le chef du gouvernement flamand. Plaider en faveur d’un gouvernement d’union nationale « sans associer la N-VA » à cette prise de position n’est en effet « pas très sage », selon lui.

Kris Peeters a rappelé qu’à ses yeux, le PS et la N-VA, « vainqueurs des élections », doivent constituer l’axe des négociations. Ils doivent s’entendre sur une formule « et, seulement alors, communiquer ».

Sur le fond, Kris Peeters dit ne voir aucun inconvénient à un scénario où le PS et la N-VA s’accorderaient pour inviter l’Open Vld et le MR à la table des négociations.

Mais, il répète que cela ne pourrait avoir de répercussions sur la composition du gouvernement flamand, où les libéraux siègent dans l’opposition. La coalition du gouvernement flamand, qui associe CD&V, N-VA et sp.a, est « forgée » pour cinq ans, selon Kris Peeters. « Imaginez un instant que le gouvernement flamand vienne lui aussi à être déstabilisé, cela ne ferait qu’aggraver le problème », a-t-il fait observer. Le ministre-président flamand demande en outre de cesser de chercher à refiler le « valet noir », car ce « jeu » n’apporte rien.

La N-VA en a marre de ces « mises en scène »

On ne veut pas réagir, pour le moment, du côté de la N-VA, à l’appel du président du PS, Elio Di Rupo, de former un gouvernement d’unité nationale. « Nous ne voulons pas réagir au discours de Di Rupo tant que nous ne connaissons pas le véritable objectif du message », explique-t-on. Mais il semble que la N-VA ne soit pas contente de cette démarche. »Nous en avons marre de ces mises en scène », a encore indiqué la N-VA.

LeVif.be, avec Belga

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