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Glyphosate : les eurodéputés belges partagés après le feu vert pour cinq années supplémentaires

Les eurodéputés belges étaient partagés, lundi après-midi, après la décision des Etats membres de renouveler pour cinq ans l’autorisation du glyphosate, la substance active présente dans des herbicides tels que le Roundup. Si certains déploraient un mauvais signal envers les citoyens européens, d’autres se réjouissaient que les agriculteurs puissent continuer à utiliser le produit.

« L’autorisation du glyphosate renouvelée pour 5 ans. Une majorité d’Etats membres (18 dont l’Allemagne) n’a malheureusement pas tenu compte du principe de précaution, au détriment de la protection de la santé des citoyens. Irresponsabilité dans le chef de ces représentants! « , a twitté le cdH Claude Rolin.

Sur le même réseau social, la libérale Frédérique Ries, coauteure d’une résolution sur l’interdiction du glyphosate, a qualifié la décision de lundi de « victoire à la Pyrrhus de la Commission ». « Pas le bon signal pour les citoyens européens. La Commission européenne doit s’engager dans une réforme profonde du modèle agricole », a-t-elle estimé.

La N-VA a également regretté la décision prise lundi. « A nouveau une occasion manquée pour l’Europe de placer en premier la santé publique et l’environnement », a souligné Mark Demesmaeker.

« En dépit de la présomption de conflits d’intérêts, de dysfonctionnements des agences européennes et de falsifications des études scientifiques, la Commission européenne a pris le parti de l’industrie au détriment des consommateurs et de la santé publique. Elle avait pourtant le choix », ont dénoncé les Verts par la voix de la Française Michèle Rivasi. C’est la proposition de la Commission que les Etats membres ont approuvée lundi. Les Verts appellent à la création d’une commission d’enquête sur le sujet.

La seule à saluer l’autorisation pour cinq années supplémentaires était Hilde Vautmans (Open Vld). « J’applaudis le fait que nos agriculteurs puissent encore utiliser leurs produits durant les cinq prochaines années », a-t-elle commenté. « Je demande cependant à l’industrie de produire entre-temps des alternatives et de les commercialiser. »

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