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Gial : « A notre connaissance, il n’y a plus de directeur-faux indépendant dans les asbl de la Ville »

Laurence Van Ruymbeke
Laurence Van Ruymbeke Journaliste au Vif

Luc Symoens est secrétaire communal de Bruxelles-Villes. Concrètement, c’est lui qui dirige et coordonne l’administration de la Ville. Entretien avec un homme dont la fonction est essentielle pour cerner les rouages entre collège, conseil communal et asbl de la Ville de Bruxelles, en pleine affaire Gial, du nom de l’asbl, contrôlée par Bruxelles-Ville, gérant le parc informatique bruxellois. Il est accompagné de Leila Kabachi, cheffe de cabinet du bourgmestre, Philippe Close (PS).

Le Vif/L’Express : Le cadastre des mandats de la Ville de Bruxelles, en ligne sur le site de la commune, remonte à juillet 2017. Quand sera-t-il mis à jour ?

Luc Symoens : Nous espérons que ce très lourd travail d’actualisation sera terminé pour la fin du mois de mars. Figureront alors, sur le site, non seulement les asbl dont la Ville de Bruxelles a le contrôle, mais également celles où la Ville délègue un ou des représentants. Chaque asbl y détaillera son objet social et la composition de son conseil d’administration.

Leila Kabachi : Dans tous les lieux où c’était possible, nous avons préconisé de limiter à 12 le nombre d’administrateurs. Après révision de l’ensemble des asbl de la Ville, il a été décidé d’en conserver 63, soit 7 de moins qu’auparavant.

Le Vif/L’Express : Yvan Mayeur, l’ancien bourgmestre de la Ville, et Pascale Peraita, ancienne directrice du Samu Social, apparaissent encore dans le cadastre des mandats toujours en ligne. Ont-ils conservé l’un ou l’autre poste ?

Leila Kabachi : Non. Aucun.

Le Vif/L’Express : Quelle est l’économie que la Ville de Bruxelles réalisera avec la réduction annoncée de 450 mandats dans ses structures (ses asbl donc) et la limitation des rémunérations mise en place ?

Leila Kabachi : L’économie représente quelque 500 000 euros, sur un coût initial de 1,2 million. Dans les asbl de la Ville, 71 % des mandats sont exercés à titre gratuit, 10 % des mandats sont payés avec des jetons de présence communaux (78 euros brut par réunion) et le solde est rémunéré en vertu de l’arrêté régional.

Le Vif/L’Express : Savez-vous combien de personnes travaillent dans les asbl de la Ville ?

Luc Symoens : Non, pas pour l’instant. Mais nous allons poser la question aux asbl.

Le Vif/L’Express : A votre connaissance, combien de ces asbl ont-elles à leur tête un « faux indépendant », facturant ses prestations tout en occupant un poste de direction, avec garantie d’emploi, comme on l’a vu chez Gial ?

Luc Symoens : On pense qu’il n’y en a plus. Mais on doit vérifier. Il n’est pas exclu qu’il y en ait un, quelque part, qui nous échappe. Mais nous ne le pensons pas.

Le Vif/L’Express : Certains se demandent pourquoi le Gial, contrôlé par la Ville, et le CIRB (centre d’informatique pour la Région bruxelloise) ne fusionnent pas. Est-ce à l’ordre du jour ?

Luc Symoens : Gial et le CIRB collaborent déjà. Mais nous sommes en train de procéder à une étude pour voir ce que coûterait la reprise de Gial par le CIRB, quel serait l’impact sur l’emploi et, surtout, sur la qualité du service rendu aux Bruxellois. Nous ne sommes pas fermés à l’idée. Mais nous devons d’abord analyser l’ensemble des paramètres.

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