Selon Touring, seul 1% des conducteurs respecte la limitation en zone 30. © BELGA/Virginie Lefour

Généraliser les zones 30 à Bruxelles? La majorité vote plutôt « non » mais pense « oui »

Le parlement bruxellois a rejeté vendredi une proposition des Verts visant à limiter à 30 km/h la vitesse sur l’ensemble des voiries communales en Région bruxelloise. Une partie de la majorité bruxelloise (PS-DéFI-cdH; Open Vld-sp.a-CD&V) s’est abstenue, se disant favorable à l’introduction progressive d’une telle mesure.

Selon les écologistes, la Région bruxelloise est la seule où le nombre d’accidents corporels et de blessures ne diminue pas structurellement. Une vitesse inadéquate en est une des principales raisons. Pour eux, alors que plusieurs communes bruxelloises mettent en place des zones 30, la Région rate le coche pour agir de manière uniforme.

Les partis de la majorité du Parlement bruxellois ont quant à eux fait savoir à l’issue du vote qu’ils voulaient avancer progressivement vers une généralisation de la zone 30 au niveau local à Bruxelles.

Ils reconnaissent qu’une diminution de la vitesse en ville participe à la promotion de la mobilité douce et à une amélioration de la qualité de l’air.

Ils font toutefois valoir que l’instauration d’une règle générale « zones 30 », à l’exception des grands axes, doit être davantage qu’un slogan décrété de façon théorique. Il importe de préparer ce genre de mesure notamment au niveau de la signalisation et des aménagements de voirie, mais également au niveau de la communication vis-à-vis du citoyen.

De plus, de telles mesures d’accompagnement doivent se conjuguer à des contrôles de vitesse, impliquant les communes. La concertation avec les pouvoirs locaux est donc indispensable.

Toujours d’après les groupes de la majorité, les chiffres démontrent que les zones 30 constitueront bientôt 75% du réseau routier bruxellois, contre 55% actuellement, ce qui témoigne d’une conscientisation présente à tous niveaux sur la nécessité de diminuer la vitesse dans les rues.

PS, DéFI, cdH, Open Vld, sp.a et CD&V ont dit soutenir le gouvernement régional dans « sa volonté d’aller plus loin, en concertation avec toutes les parties prenantes, dans le cadre du prochain Plan régional de Mobilité ».

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