Koen Geens. © Belga

Geens pas partisan de quotas en matière de détention préventive

Le ministre de la Justice Koen Geens n’est pas favorable aux quotas en matière de détention préventive, assurant que s’il avait évoqué cette piste mise en avant par des techniciens, c’était en vue de relancer le débat sur la surpopulation carcérale.

Les partenaires gouvernementaux N-VA, MR et Open Vld n’ont pas caché jeudi leur hostilité à une telle mesure.

« Serait-il imaginable que nous libérions des violeurs, que l’on échange des ‘Barabas’ contre l’un ou l’autre pédophile? Pensez-vous vraiment que votre ministre de la Justice puisse se laisser aller à de tels non-sens? », s’est notamment demandé le ministre, interrogé par les représentants de la majorité et le VB.

Le ministre a toutefois tenu à rappeler la situation intenable dans les maisons d’arrêt: 620 détenus pour 365 places à Anvers, 830 pour 579 à St-Gilles, 864 pour 618 places à Lantin, 250 pour 159 places à Termonde.

« Si j’étais magicien, il y aurait de suite de nouveaux établissements à Alost, Haren, Paifve, Wavre et Termonde », a ajouté le ministre, renvoyant aux difficultés auxquelles fait face l’administration pour obtenir les permis.

« Je ne connais pas d’institution dans ce pays que l’on force à enfermer des gens, où il n’y aurait pas de système de numerus clausus. Mais je sais que cela engendre des difficultés, et donc je ne plaide pas en ce sens », a-t-il expliqué avant de lancer un appel à toute l’assemblée: « si nous ne résolvons pas ce problème ensemble, nous ne le résoudrons jamais ».

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