© Capture d'écran YouTube

Gamma et ses chattes bricoleuses font scandale (vidéo)

Muriel Lefevre

La chaîne de bricolage Gamma sort l’artillerie lourde pour attirer le chaland. Afin que la foule vienne en masse dans ses magasins, elle propose une séance photo avec des jeunes filles en tenue légère, casque chamarré et oreilles de chats. Le tout dans une pub vulgaire au possible.

Pour fêter comme il se doit la journée de l’homme le 19 novembre, la chaine de bricolage gamma invite ses clients mâles pour une séance photo toute en élégance dans ses boutiques. Entourés de femmes déguisées en « chattes bricoleuses » avec grimage, casque, queue, miaou suggestifs et petite tenue, ils pourront prendre la pose pour une photo souvenir dès ce samedi 16 novembre dans les diverses enseignes de la marque.

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Si la publicité est franchement vulgaire et transpire le budget réduit, elle fait surtout hurler les associations de défense de la femme qui crient au sexisme. Même si elle peut paraître potache aux yeux de certains, elles y voient la preuve que si une telle pub est encore possible c’est qu’il existe encore des stéréotypes qui ont la vie dure. Pour Sofie de Graeve de Vrouwen Overleg Komitte interrogée par le Standaard « La femme y est représentée comme une chose qui ne sert qu’à attirer la convoitise de l’homme. L’homme n’y est perçu que comme un être qui ne pense qu’au sexe. Et elle n’est surtout pas drôle. »

En attendant, Gamma a réussi son coup puisque l’essentiel selon ses propres dires était de faire le buzz. Ainsi le porte-parole de Gamma déclare dans les colonnes du Standaard que « c’est justement une campagne-choc qui vise à attirer l’attention. Le but était d’être sexiste. En cas d’indignation générale, on a même plus besoin du spot ». Un spot que l’enseigne vient tout de même de retirer…

Si le buzz est payant pour la marque, pour les associations, il n’est jamais inutile de dénoncer des pubs sexistes puisque cela permet de faire avancer les moeurs. Par ailleurs, porter plainte pour sexisme est facile et se fait en ligne sur le site du Jury d’Éthique Publicitaire. Ce n’est pas non plus un coup dans l’eau puisqu’on donne raison une fois sur trois à celui qui porte plainte pour sexisme. C’est ce qui ressort d’une étude de Corine Van Hellemont, chercheuse en genre des médias à l’université de UAntwerpen.

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