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Galant: Le plan de modernisation du rail vise notamment à « corriger des anomalies »

Les syndicats font grève alors que les mesures décidées par les patrons de la SCNB qu’ils contestent visent à « rectifier des anomalies » et pas à changer le statut des travailleurs, a affirmé mercredi matin la ministre de la Mobilité Jacqueline Galant aux micros de la RTBF et de Bel RTL.

« Est-ce qu’on défend des acquis ou est-ce qu’on défend la qualité du service aux clients? « , s’est-elle interrogée, rappelant les nombreuses critiques dont font l’objet les chemins de fer en matière de propreté, de ponctualité ou de fréquences. « On n’obtient rien en étant dans la rue », a-t-elle asséné sur Bel RTL, précisant que la concertation devait se faire au niveau de l’entreprise.

Pour le ministre de l’Emploi, Kris Peeters, il y a encore beaucoup à discuter dans le plan de réformes. « Le plan fixe une série de lignes de force très importantes, sur lesquelles le gouvernement a délibéré et que la direction doit mettre en oeuvre. Mais il reste tellement à décider que les syndicats devraient se saisir à deux mains de cette concertation pour assurer à leurs gens que des accords clairs soient conclus », a-t-il indiqué sur les ondes de la VRT.

La ministre de la Mobilité a refusé de donner un nombre précis de réduction des effectifs. « Ce n’est pas une question de travailleurs », a-t-elle évacué. « Ici, on a décidé de rectifier des anomalies dans le fonctionnement, on ne touche pas au statut des travailleurs. C’est normal qu’il y ait des modernisations. Il ne faut pas s’attarder sur des chiffres. »

Jacqueline Galant souligne par ailleurs que « le management doit aussi se remettre en question », car il a « une mentalité assez ancienne » et il n’y a pas « aujourd’hui une gestion dynamique et moderne » à la SNCB. « L’objectif du plan de modernisation du rail est également de se préparer à la libéralisation. « C’est dans dix ans, et dix ans, c’est très court! « , a-t-elle pointé.

La ministre n’a pas exclu des augmentations de prix, pointant là aussi « des discordances, des anomalies par rapport aux tarifs ».

Le fait que la grève de deux jours ait été maintenue en Wallonie tandis que les syndicats flamands renonçaient à leur préavis est « regrettable parce que les syndicats donnent des arguments pour une régionalisation du rail », a-t-elle estimé. La régionalisation du rail « est revenue plusieurs fois sur la table lors des négociations gouvernementales, mais il n’y avait pas le soutien politique nécessaire », a pour sa part commenté le ministre de l’Emploi. « N’y gaspillons pas d’énergie. »

Enfin, le projet de service minimum, prévu dans l’accord de gouvernement, pourrait revenir dans le courant de l’année 2016. « Il y a des propositions en ce sens au Parlement », a rappelé Jacqueline Galant.

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