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Fortisgate : procès le 10 novembre

Comme Dieu foudroyant l’infidèle : le premier président de la Cour de cassation, Ghislain Londers, avait publiquement – dans une note rendue à la Chambre ! – « condamné » en décembre 2008 les actes (supposés) de la juge Christine Schurmans. Sans même l’avoir entendue.

On était en plein Fortisgate et cette juge de la 1re chambre de la cour d’appel de Bruxelles payait ainsi – à bon escient, cela reste à voir – le soupçon porté sur elle par M. Londers : celui d’avoir été celle par qui le gouvernement Leterme Ier avait percé le secret du délibéré, dans la procédure judiciaire alors en cours sur la vente en catastrophe de Fortis à BNP Paribas.

Se disant tout à fait innocente et, somme toute, victime de circonstances malheureuses (comme de s’être ouverte du problème auprès d’une amie magistrate émérite, qui avait informé un tiers à son insu), elle ne s’était pas laissé faire. Et avait même tant et si bien secoué la justice que celle-ci s’était ensuite intéressée à trois autres magistrats, soit Paul Blondeel ainsi que Mireille Salmon, qui composaient la 18e chambre avec Mme Schurmans, et le président de la chambre néerlandophone de la Cour de cassation, Ivan Veroug-straete (parti depuis lors à la retraite anticipée).

Qui au juste a fait quoi ? On devrait finir par le savoir, car ces quatre inculpés viennent de recevoir, deux en septembre et deux cette semaine (car deux procédures ont été menées en parallèle), leur citation à comparaître. Ils se rejoindront donc le 10 novembre à 14 heures à la cour d’appel de Gand pour une audience où il sera beaucoup question de violation du secret professionnel. Et où l’accusée initiale ne sera peut-être pas la plus en danger… n’en déplaise à Dieu !

R.P.

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