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Formateur: les libéraux sortent mécontents

Les représentants des six partis qui négocient la formation d’un gouvernement avec le formateur, Elio Di Rupo, se sont quittés vers 19h30 dans une mauvaise ambiance.

Ils s’étaient retrouvés à 16h00 pour reprendre les discussions budgétaires et les choses ne se seraient pas très bien passées. Les libéraux ont manifesté leur mécontentement en constatant que l’épure présentée ne comportait aucun effort supplémentaire des entités fédérées.


Après une réunion avec les six partis sur le budget, les experts du formateur ont en effet eu des contacts bilatéraux avec les experts des six partis (PS, CD&V, MR, Open Vld, sp.a et cdH) pour affiner les propositions de M. Di Rupo en tenant compte des remarques des partis. Le résultat qu’il a présenté vendredi a provoqué le mécontentement des libéraux – tant MR et qu’Open Vld – lorsqu’ils ont constaté que l’épure présentée ne demande aucun effort supplémentaire aux entités fédérées. « Je demande que les entités fédérées contribuent à l’effort pour protéger tous les travailleurs salariés et indépendants », a commenté le président du MR, Charles Michel, après la réunion.


Il avait toujours été prévu que le formateur aurait, le moment venu, une rencontre avec les ministres-présidents des gouvernements régionaux pour voir quelle part de l’effort ceux-ci pouvaient assumer pour le budget 2012 et les suivants. Cette discussion avec les régions est essentielle aussi pour l’entrée en vigueur de la révision de la loi spéciale de financement. Si les entités fédérées n’interviennent pas au-delà de ce qui était déjà prévu (400 millions d’euros), les 9,9 milliards d’euros d’efforts qu’il faudra réaliser pour établir un budget 2012 présentant un déficit limité à 2,8% devront être entièrement assumés par le fédéral. Cela implique donc, indiquent-on chez les libéraux, qu’il faudra plus rapidement et de façon plus drastiques réduire les dépenses et prendre des mesures en sécurité sociale, dans le chômage ou les pensions.
On pourrait aussi augmenter les recettes en s’en prenant à la petite épargne, celle des familles, dit-on encore de source libérale. On ajoute que c’est une piste que les libéraux refusent.

Pour sortir de la difficulté, une nouvelle réunion est envisagée entre les techniciens et des experts du Conseil supérieur des finances. Du côté libéral, on souligne à ce propos que cela ne devrait pas apporter la solution. Le problème est politique, il n’est pas technique, dit-on, et on pointe du doigt le gouvernement flamand dirigé par le CD&V Kris Peeters – et dont le N-VA est un partenaire.
En attendant, les travaux reprendront samedi sur les réformes socio-économiques (contrôle des prix de l’énergie, régulation financière et fin du chapitre emploi).

LeVif.be, avec Belga.

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