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Formateur: l’accord de gouvernement définitivement approuvé

Le formateur Elio Di Rupo et les 6 négociateurs du PS, du MR, du cdH, du CD&V, d’Open Vld et du sp.a sont arrivés jeudi soir à conclure un accord de gouvernement définitif, a-t-on appris de plusieurs négociateurs, à l’issue d’une ultime relecture des textes déjà approuvés en première lecture.

Cet accord a été scellé à l’issue d’une réunion qui aura duré une bonne heure. Peu de temps auparavant, les experts des six partis avaient relu les quelque 180 pages du projet d’accord. On aura jamais vu un accord de gouvernement aussi précis.

Souriant, le formateur Elio Di Rupo a quitté la présidence de la Chambre rapidement sans faire de commentaire. Les six négociateurs ont tous affiché leur satisfaction. « On récolte les fruits de mois de travail. Cet accord va permettre de stabiliser l’avenir de la Belgique et envoyer un signal très clair en pleine crise économique européenne, soutenir le monde du travail et la classe moyenne en particulier », a réagi le président du MR Charles Michel.

Il s’agit d’un accord « équilibré » rendu possible après l’arrivée des libéraux à la mi-août, a relevé le président de l’Open Vld Alexander De Croo. »Si l’équipe est stable, elle sera capable d’affronter la tempête », a-t-il assuré.

Pour le président du cdH, Benoit Lutgen, « il va falloir continuer le travail, profiter de la confiance retrouvée de sorte qu’on ait un gouvernement lundi ou mardi, puis mettre en oeuvre les réformes, le plus vite possible ».

« On a déjà vu la réaction des marchés cette semaine, c’est la preuve qu’un accord était nécessaire », a dit le président du CD&V, Wouter Beke, qui s’est dit « un peu fatigué mais content ». Le formateur verra demain les représentants européens, a-t-il confirmé.

Pour Laurette Onkelinx cet accord est « la victoire de ceux qui voulaient y croire ». Comme « la législature est courte, il reste deux ans, il va falloir travailler très vite ». Vendredi, des dizaines de milliers de personnes devraient battre le pavé à l’appel des syndicats pour protester contre l’accord budgétaire jugé trop proche des thèses capitalistes. « Le formateur recevra une délégation. Je comprends les manifestants, ils sont inquiets face à la philosophie libérale qui s’en prend aux droits des gens », a-t-elle dit. Mais l’accord sera expliqué aux militants qui pourront s’exprimer, a-t-elle ajouté, évoquant les congrès de participation du week-end.

Le président du sp.a, Bruno Tobback a également dit comprendre « l’inquiétude » des manifestants même si, a-t-il précisé, ils réagissent probablement trop vite. Selon lui, il faut prendre connaissance de l’accord qui « offre des perspectives », présente « une base solide » et est annonciateur de « profonds changements en matière d’emploi, d’énergies, de banques ».

Les six partis se réunissent ce week-end en congrès, leurs militants étant invités à se prononcer sur l’accord. Les négociateurs devront ensuite se remettre à table afin de régler la question du nombre de ministres en lien avec le statut du futur premier ministre (asexué linguistique comme le veut la tradition ou non comme semblaient l’exiger certains politiques flamands durant la semaine) et la répartition des postes ministériels. La prestation de serment aura lieu au début de la semaine prochaine suivie de la lecture de la déclaration, peut-être mardi, et du vote de confiance à la Chambre, 48 heures plus tard.

LeVif.be, avec Belga.

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