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Fonds de vieillissement, la fin d’un fonds bidon

Avec moins de 20 milliards d’euros en caisse, le Fonds argenté a à peine de quoi payer six mois de pension des régimes légaux. Le gouvernement Di Rupo Ier songe à débloquer cette cagnotte pour pouvoir la consommer plus souplement.

C’est ce qui s’appelle rater sa vocation. Dix ans après sa création, il est acquis que le Fonds de vieillissement ne pourra jamais tenir ses engagements. Il devait accumuler des réserves suffisantes pour financer les pensions du futur. Inutile de compter sérieusement sur lui pour assurer nos vieux jours: la caisse ne contient que 17,6 milliards d’euros. Loin, très loin des 115 milliards qu’on ambitionnait d’engranger d’ici 2030.

Requiem pour un fonds bidon. Plus personne ne croit encore sérieusement à l’utilité de cette cagnotte. Aucun parti n’a d’ailleurs songé ou osé rappeler son existence lors de la réforme des retraites. Elle n’a plus été alimentée depuis 2007 et ses fonds ne seront légalement libérables que lorsque la Belgique retrouvera un endettement équivalent à 60% du PIB.

Le Fonds argenté ne fait plus rêver. Il fait en revanche très envie au gouvernement fédéral dans la dèche budgétaire. Di Rupo Ier lorgne sur cette somme. Discrètement. Pour ne pas alarmer inutilement.

Coquille vide, artifice comptable, coup de marketing politique : cette semaine, Le Vif L’express revient sur les dessous de la faillite d’une fausse bonne idée.

P.Hx.

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