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Fondation Astrida: le PS demande une modification des statuts, le cdH fait appel à Di Rupo

Le Vif

Les statuts de la fondation Astrida doivent être modifiés pour correspondre réellement à l’idée d’intérêt général et philanthropique, a demandé lundi le PS lors du débat sur les propositions de loi qui visent à réformer le système des dotations accordées aux membres de la famille royale.

« Ces héritages d’un autre âge doivent disparaître », a déclaré le député Christophe Lacroix. Il est apparu ce week-end que la fondation « Fons Pereos » de la reine Fabiola, qui a fait l’objet de nombreuses critiques, était dissoute et que ses actifs avaient été transférés à une autre fondation, « Astrida », instituée en 1992 par le roi Baudouin au bénéfice de ses neveux et nièces afin de les aider sur le plan religieux, scientifique, artistique et pédagogique. L’opération a suscité la controverse, à commencer par les nationalistes flamands qui y ont vu une façon de procéder similaire à celle dénoncé pour le « Fons Pereos ».

« La volonté n’est pas de polémiquer mais de coller à la réalité d’aujourd’hui. Un travail considérable de réforme et de modernisation de la monarchie a été entrepris mais il reste des scories du passé qu’il faudra corriger. Il faudrait que les administrateurs d’Astrida modifient ses statuts », a souligné M. Lacroix. Le député socialiste a également appelé les autres partis politiques à soutenir les propositions déposées par les sénateurs de son parti pour éviter que les fondations d’intérêt public servent à des buts d’évitement fiscal.

Le cdH a demandé au Premier ministre, Elio Di Rupo, d’intervenir dans ce dossier. « L’argent public attribué via les dotations ne peut servir à constituer un trésor et contourner le système de taxation auquel sont soumis les citoyens », a souligné la députée Catherine Fonck. « J’ai un doute », a-t-elle ajouté. La cheffe de groupe en a appelé au premier ministre afin qu’il s’assure qu’il n’y a pas d’argent public dans cette fondation. Une proposition qui a hérissé le camp PS: « Demander au Premier ministre de jouer le contrôleur fiscal du Palais et demander à la famille royale de se livrer à un strip-tease fiscal, ce serait déplorable », a rétorqué M. Lacroix.

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