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Foire de Libramont: La fin des quotas est tant un risque qu’une opportunité

Le Vif

La fin des quotas de production de sucre, prévue en 2017, représente un risque mais aussi une opportunité pour le secteur betteravier en Belgique, ont souligné samedi, dans le cadre de la foire agricole de Libramont, la Confédération des betteraviers belges (CBB) et la Raffinerie tirlemontoise.

La fin des quotas de production de sucre, prévue en 2017, représente un risque mais aussi une opportunité pour le secteur betteravier en Belgique, ont souligné samedi, dans le cadre de la foire agricole de Libramont, la Confédération des betteraviers belges (CBB) et la Raffinerie tirlemontoise.

« Le 30 septembre, le monde va changer pour nous. Ce sera un vrai bouleversement. Après 30 ans d’existence, il n’y aura plus de quotas », explique Valérie Vercammen, secrétaire générale de la CBB. « Qui dit changement, dit opportunité. Nous aurons la possibilité de produire plus alors que la consommation de sucre augmente de 2% en moyenne par an. Mais il y a aussi un risque de concurrence accrue aux niveaux européen, mondial, pensons au Brésil, et belge ».

Selon la CBB, les betteraviers belges ne manquent pas d’atouts et figurent « parmi les plus efficaces en Europe », avec des rendements qui augmentent chaque année.

Du côté de la Raffinerie tirlemontoise, acteur majeur du secteur, on annonce une production en hausse de 15% d’ici 2017, ce qui permettrait de revenir au niveau d’avant la précédente réforme sucrière de 2006. « On pourra exporter librement hors Europe, il y aura des opportunités. Mais dans un premier temps, on peut s’attendre à une baisse de prix. Il faudra renforcer encore notre compétitivité, qui sera le maître-mot, et réduire les coûts à la tonne », prédit Guy Paternoster, directeur « matières premières » et membres du comité exécutif de Raffinerie tirlemontoise.

Pour aborder au mieux cette nouvelle ère qui se profile, le secteur table sur une amélioration du partenariat producteur/planteur déjà existant. Les fabricants et les betteraviers continueront ainsi à conclure des accords interprofessionnels « win-win qui permettront de créer le cadre pour garantir l’accès aux matières premières et partager tant les opportunités que les risques liés aux fluctuations du marché », est-il annoncé.

Le nouveau ministre wallon de l’Agriculture avance ses priorités et prône la concertation

Assurer un revenu équitable aux agriculteurs, favoriser au maximum l’installation des plus jeunes d’entre eux, et valoriser les produits wallons figureront au coeur des priorités de la politique du nouveau ministre wallon de l’Agriculture, René Collin, a-t-il annoncé samedi lors de l’inauguration officielle du stand « Agriculture de Wallonie » à la foire de Libramont. Pour ce faire, le ministre appelle à la concertation entre tous les professionnels du monde agricole.

Le Luxembourgeois, qui était encore il y a quelques jours député provincial en charge de l’agriculture, avait été retenu à Bruxelles vendredi, en sa qualité de ministre des Sports, pour cause de débats parlementaires sur la déclaration de politique communautaire. « J’ai manqué pour la première fois l’inauguration de la foire », a-t-il concédé, devant plusieurs collègues ministres et responsables politiques.

Le nouveau ministre a surtout évoqué samedi les priorités qui guideront son action à la tête de l’agriculture wallonne.

Il s’agira tout d’abord d’assurer un revenu équitable aux agriculteurs, alors que la nouvelle politique agricole commune (PAC) entre en vigueur en 2015.

Dans ce cadre, il a rappelé que la Wallonie avait demandé que les aides couplées représentent une part de 21,3% -dont 18,8% pour le secteur bovin viandeux- du total des aides directes prévues dans le cadre de la PAC (premier pilier). Cette orientation doit permettre « le maintien des fermes spécialisées en élevage, de manière à assurer pour celles-ci une transition progressive et ainsi éviter de douloureuses faillites », a expliqué M. Collin.

Le ministre a également mis l’accent sur le soutien nécessaire à l’installation des jeunes agriculteurs, pour lesquels des mesures ont été adoptées, et pour l’accès à la terre.

Enfin, René Collin poursuivra les efforts entrepris par le précédent gouvernement pour valoriser les produits wallons, notamment par le biais de la marque « Agriculture de Wallonie ».

Pour mener à bien ces différents objectifs, le ministre a lancé un appel à la concertation entre tous les acteurs du secteur agricole, estimant que « plus que jamais, la ruralité a besoin de cohésion ».

Kris Peeters en visite en « ami » de la foire agricole

Le co-formateur Kris Peeters s’est rendu visite, dimanche matin, à la foire agricole de Libramont, dont la 80e édition bat son plein depuis vendredi. Une visite d’une heure menée à « titre personnel, en tant qu’ami de la foire », a commenté l’ancien ministre-président flamand pour qui c’était déjà la 10e présence à l’événement ardennais.

L’an dernier, Kris Peeters avait visité la foire en compagnie du président du cdH, Benoît Lutgen, qui lui avait remis un coq bastognard.

Dimanche, M. Peeters a parcouru les allées en compagnie du président de la foire de Libramont, Benoît Coppée.

Le co-formateur a refusé d’aborder les questions politiques, soulignant être là à titre personnel et en tant qu’ami de la foire de Libramont dont il a souligné l’importance « en Wallonie mais aussi en Flandre ».

Kris Peeters a précisé que le gallinacé qu’il avait reçu en cadeau en 2013, « vit toujours », chez lui, a-t-il souri.

« C’est une fierté pour nous de pouvoir accueillir une personnalité importante de notre pays comme M. Peeters, de savoir qu’il a pris le temps de venir à la foire », a pour sa part souligné Benoît Coppée.

Le co-formateur, qui a eu pendant des années l’agriculture dans ses compétences au gouvernement flamand, a eu l’occasion de visiter le concours de chevaux de trait ardennais, symboles de Libramont, ainsi que plusieurs stands, et notamment celui de la banque Crelan, où il s’est vu remettre un exemplaire de l’indice de confiance du monde agricole.

Selon cet indice, la confiance des agriculteurs s’est sensiblement améliorée en 2013 mais davantage en Wallonie qu’au nord du pays. M. Peeters s’est aussi rendu au stand de l’association wallonne de l’élevage où il a eu l’occasion d’admirer quelques spécimens primés de la race Blanc bleu belge.

Tradition pour les visiteurs de marque de la foire, il a enfin pu prendre de la hauteur à bord d’une nacelle, ce qui lui a permis d’embrasser d’un seul regard les 300.000 mètres carrés du champ de foire.

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