Daniel Bacquelaine © BELGA

Fins de carrière des enseignants : quelques changements à la marge

La rencontre jeudi soir entre le ministre fédéral des Pensions Daniel Bacquelaine (MR) et les ministres de l’Education des trois Communautés consacrée à l’impact de la réforme des pensions pour les enseignants a permis d’éclaircir quelques points de la réforme encore ombrageux, mais n’a livré que quelques changements à la marge.

A l’issue d’une réunion d’une heure et demie environ, le ministre fédéral a annoncé le report d’un an de l’application de certaines mesures de la réforme. Ainsi, la fin progressive de la prise en compte des années d’études supérieures dans le calcul de la carrière des profs débutera non dès 2015 comme annoncé jusqu’ici, mais en 2016 seulement.

Par ailleurs, les enseignants francophones qui, selon règles actuellement en vigueur, étaient en droit de partir anticipativement à la retraite au cours de l’année prochaine pourront le faire, ce qui semblait compromis jusqu’à présent.

De même, les enseignants qui sont actuellement dans un régime de pré-pension des enseignants (appelé DPPR dans le jargon) ne seront pas impactés par la réforme programmée, a assuré le ministre fédéral.

Interrogée à la sortie de la réunion, la ministre de l’Education en Fédération Wallonie-Bruxelles, Joëlle Milquet (cdH), s’est déclarée « pas vraiment rassurée », qualifiant les avancées concédées par Daniel Bacquelaine d' »insuffisantes ».

La ministre centriste a notamment déploré la fin confirmée de l’assimilation des interruptions de carrière non motivées par des raisons sociales ou familiales dans le calcul de la carrière des enseignants, friands du mécanisme pour alléger leur charge de travail après 50 ans. De son côté, M. Bacquelaine a qualifié la réunion de jeudi soir de « constructive ».

Interrogé sur l’allongement effectif des carrières des enseignants, le ministre fédéral a assuré que celui-ci serait en moyenne de « 2 à 3 ans au plus », loin des 6 à 7 ans avancés par les syndicats. « Il y a beaucoup de désinformation », a-t-il répété jeudi soir.

Selon lui cet allongement des carrières des profs est en réalité dû « pour moitié aux décisions du nouveau gouvernement, et pour moitié à des mesures prises en 2011 au sein du gouvernement Di Rupo ».

« La carrière des enseignants sera un peu plus longue, comme elle le sera pour l’ensemble de la population », a souligné M. Bacquelaine pour qui cette réforme est néanmoins nécessaire pour sauvegarder le système de pensions publiques en Belgique.

La Fédération Wallonie-Bruxelles compte au total quelque 100.000 enseignants.

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