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Feux d’artifice : « 99% des incidents se produisent avec du matériel illégal »

En période des fêtes de fin d’année, la vente de feux d’artifice connaît un pic. C’est le moment idéal, selon la Fédération pyrotechnique belge (Belgische Vuurwerk Federatie), pour revoir la loi datant de 1958 et réglementant les feux d’artifice.

Pour la fédération, une nouvelle législation devrait tenir compte de l’évolution des normes de sécurité des feux, de l’augmentation de la vente illégale par internet mais aussi des lois, plus clémentes, ayant cours dans les pays frontaliers. Selon la réglementation actuelle, les particuliers peuvent acheter du matériel ne contenant qu’un kilogramme de composition pyrotechnique, tout comme ils ne peuvent en transporter qu’un kilogramme par véhicule. La quantité équivaut, selon la Fédération, à 30 à 45 secondes de feux d’artifice. « Bien moins que ce que l’utilisateur a en tête quand il envisage des feux pour célébrer le nouvel an », déplore-t-elle dans un communiqué.

« 99% des incidents impliquant des feux d’artifice se produisent avec du matériel pyrotechnique illégal (…) Les feux produits et vendus légalement passent quant à eux une série de tests pour répondre aux réglementations européennes. Les produits sans certificat CE ne peuvent être importés. Et même détenteur de ce certificat, le matériel pyrotechnique est encore contrôlé en Belgique avant d’apparaître sur les étals des magasins », précise la fédération. Elle souhaiterait que la Belgique s’inspire des pays voisins où la quantité autorisée à l’achat est plus importante. Aux Pays-Bas, un particulier pourra par exemple se procurer 25 kg de composition pyrotechnique, tandis qu’en Allemagne il ne connaîtra aucune limite. Dans ces deux pays, les feux d’artifice sont également en vente dans les supermarchés, sur internet et peuvent également être achetés par la poste, rappelle encore la fédération.

Plus tôt en décembre, le ministre de l’Emploi, de l’Economie et des Consommateurs Kris Peeters avait indiqué qu’une réforme de la loi sur le matériel pyrotechnique était à l’étude, « pour tenir compte des évolutions technologiques et offrir un nouveau cadre juridique ». Dans un communiqué vendredi, il insiste néanmoins sur l’importance de connaître la législation actuellement en vigueur.

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