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Feu vert des gouvernements bruxellois et wallon au projet de « burden sharing »

Le gouvernement bruxellois a donné mardi son feu vert à l’accord interministériel intervenu dans la nuit de vendredi à samedi sur la répartition intra-belge de l’effort climatique, que la N-VA a entre-temps dénoncé, a appris l’agence Belga auprès du cabinet de la ministre bruxelloise Céline Fremault, qui présidait les débats entre les trois Régions et le Fédéral. Le gouvernement wallon lui a emboité le pas.

Le gouvernement bruxellois a donné mardi son feu vert à l’accord interministériel intervenu dans la nuit de vendredi à samedi sur la répartition intra-belge de l’effort climatique, que la N-VA a entre-temps dénoncé.

La N-VA critique le compromis que défend la ministre flamande de l’Environnement, Joke Schauvliege (CD&V), au motif que cette dernière a outrepassé son mandat de négociations, notamment en ne récoltant pas suffisamment de revenus de la mise aux enchères des quotas de CO2, ainsi que sur l’effort wallon en production d’énergie renouvelable, jugé insuffisant.

Le gouvernement fédéral – où la N-VA est aussi présente – se pose aussi des questions, a affirmé mardi matin le vice-Premier ministre Jan Jambon (N-VA), tandis que la ministre de l’Energie Marie-Christine Marghem (MR) relevait l’existence d’une marge de discussion pour aboutir malgré tout à un accord.

Dans un communiqué, le ministre-président Rudi Vervoort s’est félicité de l’accord « équilibré » intervenu. Il a souhaité que « tous les acteurs politiques belges prennent maintenant leurs responsabilités à l’heure où des solutions urgentes doivent intervenir pour la préservation de notre planète ». Pour lui, il en va de la crédibilité de la Belgique au plan international.

De son côté, la ministre bruxelloise de l’Environnement, Céline Fremault, qui préside la Commission Nationale Climat, reste convaincue qu’il s’agit d’un bon accord pour toutes les parties. « Il est de la responsabilité de chacun des ministres du Climat de convaincre leur gouvernement respectif que l’accord de vendredi dernier représente une opportunité unique de régler un dossier vieux de huit ans », a-t-elle souligné.

Céline Fremault a également dit rester confiante sur le sort que le Fédéral, les Régions flamande et wallonne réserveront à l’accord de principe de vendredi dernier. Elle a confirmé son soutien à chacun des ministres concernés par ce dossier.

Le gouvernement wallon valide

Le gouvernement wallon a de son côté aussi validé mardi, tout comme le gouvernement bruxellois, le projet d’accord de répartition intra-belge de l’effort climatique (« burden sharing ») intervenu ce week-end entre les différents ministres en charge du climat, a annoncé le ministre wallon Paul Furlan, dès lors mandaté pour finaliser la négociation de l’accord.

« Cet accord est essentiel pour l’image internationale de la Belgique, il permettra aux instances fédérales et régionales de se rendre à la COP 21 de Paris – le sommet de l’ONU sur le climat et sur le suivi du protocole de Kyoto, ndlr – avec une position forte et claire », a souligné M. Furlan dans un communiqué.

« La Wallonie n’obtient pas tout ce qu’elle aurait pu espérer, mais mieux vaut un accord où chacun fait son effort qu’une absence d’accord préjudiciable à tous », a déclaré le ministre socialiste, alors que la N-VA rejette actuellement le projet d’accord, notamment parce qu’elle juge insuffisant l’effort demandé à la Wallonie en production d’énergie renouvelable.

M. Furlan a dit refuser à ce stade de commenter la position de la N-VA, « pour ne pas porter préjudice à la conclusion d’un accord » final.

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