Philippe Close. © Belga

Feu vert à la location d’un immeuble pour les migrants en transit

Le conseil communal de la Ville de Bruxelles a donné son feu vert, lundi en fin de journée, à une large majorité, à la location par la Ville de Bruxelles d’un immeuble et à la mise à disposition de celui-ci à des associations prêtes à organiser l’accueil de migrants durant l’hiver.

L’immeuble dont question est situé dans le complexe Blue star acquis tout récemment par Citydev, à Haren, dans le but de créer une école des métiers de la sécurité en Région bruxelloise. A terme, le bâtiment de sept étages et de quelque 3.600 m2 est voué à la démolition. Il sera disponible du 1er novembre prochain au 30 avril 2018 dans le cadre d’un bail d’occupation à titre précaire. Le loyer consenti par la ville est de 73.743 euros. Les charges forfaitaires ont été fixées à 18.825 euros.

Le centre d’accueil et d’orientation sera géré par des ONG dont Médecins du monde et la Plateforme Citoyenne de Soutien aux Réfugiés.

Ecolo, le cdH, et DéFI ont rejoint la majorité socialiste libérale dans son soutien au projet. Le sp.a et le CD&V se sont abstenus. La N-VA a voté contre.

L’immeuble ne sera peut-être pas occupé par des migrants dès le 1er novembre en raison des aménagements provisoires encore à y effectuer.

Le bourgmestre de la Ville de Bruxelles a souligné que celle-ci prenait ses responsabilités. Il a invité les autres communes et institutions à lui emboîter le pas.

Interrogé ensuite par Catherine Lemaître (Ecolo) et Marie Nagy (DéFI/indépendants) sur les circonstances de l’opération de contrôle menée le 15 octobre dernier au parc Maximilien à une heure où les réfugiés viennent au contact de familles d’accueil, Philippe Close a dit ne pas croire que la police avait voulu piéger ceux-ci. Selon lui, l’opération a débouché sur l’interpellation de onze personnes en séjour illégal. Sept d’entre elles ont été remises en liberté avec ordre de quitter le territoire dans les heures qui ont suivi, les quatre autres ont été placées en centre fermé.

Les contrôles ont été suspendus dans l’attente de la décision de la prise en location de l’immeuble par la Ville. « Mais il y en aura encore, car il n’est pas question de laisser le parc Maximilien, dont les habitants se plaignent d’être privés, devenir une zone sans contrôle. Il importe de trouver un équilibre entre contrôle et hébergement », a encore dit le bourgmestre.

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