© Reuters

Fête nationale : la Défense commémorera la première Guerre mondiale

Le Vif

La Défense célébrera à sa manière le centenaire de la première Guerre mondiale lors de la Fête nationale le 21 juillet en faisant défiler des hommes en armes et uniformes de l’époque, a annoncé mercredi le professeur émérite Luc De Vos, qui préside le pool historique de ce ministère après avoir enseigné à l’Ecole royale militaire (ERM) et à la KU Leuven.

Il est selon lui normal que la « grande Guerre » trouve sa place lors de la Fête nationale, en raison de son impact important sur notre petit pays. En effet, depuis 1839, la Belgique s’était vue imposer une neutralité armée obligatoire. Cependant, dès que les Allemands ont envahi la Belgique, la neutralité a été annulée, le pays se trouvant de facto du côté des Alliés, a-t-il expliqué au cours d’une conférence de presse à Bruxelles.

Selon Luc De Vos, le plus gros défaut de l’armée belge était son manque de modernité, qui « l’empêchait de résister à la puissance de feu des envahisseurs ». Malgré cela, notre pays, surnommé par la presse internationale « Brave little Belgium », a réussi à résister, contre toute attente. Les forts de Liège, entre autres, ont résisté bien plus longtemps qu’attendu, ce qui a permis de ralentir les Allemands et de donner le temps aux Français et aux Britanniques de s’organiser, a rappelé l’ex-professeur à l’Ecole royale militaire et à la KU Leuven.

Lundi prochain, la guerre 14-18 sera mise à l’honneur avec un groupement historique équipé comme l’étaient les jeunes soldats en 1914. Les Belges pourront ainsi découvrir les armes et uniformes de l’armée belge de l’époque. Deux chariots tirés par des chiens, transportant, l’un une mitrailleuse et l’autre, des munitions, seront également présents. Le professeur Luc De Vos a admis que la mitrailleuse était finlandaise mais « quasi-conforme à l’arme belge ».

Il a au passage évoqué, avec humour, les erreurs commises par les Français lors de leur fête nationale, le 14 juillet, et s’est engagé à ne pas les imiter lors du défilé.

« La Fête nationale est un moment unique pour lier le passé, le présent et le futur », a souligné l’historien. La première Guerre mondiale nous montre que « la liberté et la démocratie ne nous sont pas offertes en cadeau », a-t-il conclu.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire