Le président du Parlement bruxellois Charles Picqué. © BelgaImage

Fête de l’Iris : les discours politiques soulignent l’importance de coopérer

Les responsables politiques bruxellois ont évoqué samedi, lors de leurs discours pour la fête de l’Iris, l’impact des attentats pour Bruxelles et souligné la nécessité pour les différentes entités belges de coopérer étroitement.

« Bruxelles est, en tant que laboratoire de la multiculturalité, le point de mire de ceux qui veulent à la fois refuser les valeurs que nous défendons et nous priver de l’espoir d’une cohabitation de la population bruxelloise aux identités diverses », a déclaré le président du Parlement bruxellois Charles Picqué.

Constatant la « diminution des moyens alloués aux fonctions régaliennes de l’Etat » – police, justice, renseignement -, le président du Parlement a plaidé, pour permettre d’assurer la sécurité et la démocratie, pour l’unité du pays. « Notre pays souffre d’un manque de concertation, ou plutôt d’un manque de volonté de se concerter et de coopérer », a-t-il souligné. Pour y remédier, Charles Picqué propose d’inclure, dans les déclarations de politiques gouvernementales de toutes les entités, un chapitre consacré « aux liens et aux initiatives communes avec les autres niveaux de pouvoir ». « Des contrats de législature en quelque sorte qui lient toutes les composantes de l’Etat fédéral, sans pour autant porter atteinte à leurs prérogatives. » Cette concertation bénéficierait aussi aux non-Bruxellois, a-t-il insisté, appelant à « oser la concorde dans l’intérêt de tous ».

Le ministre-président de la Région bruxelloise, Rudi Vervoort, a lui aussi appelé à plus de « cohérence entre les différentes entités ». « Je voudrais insister ici sur la nécessité pour nos institutions de se montrer à la hauteur des évènements », a-t-il souligné, après avoir reconnu que Bruxelles « a un genou à terre ». « L’instant est trop grave, l’enjeu est trop important, pour que j’accepte que les débats actuels nourrissent le retour de polémiques et motifs historiques de dissensions, communautaires ou non. »

Rudi Vervoort a rappelé les nombreuses initiatives lancées par la Région, tant en matière de sécurité qu’en matière d’emploi ou de fiscalité, pour aider la Région bruxelloise à se redresser. Toutes ces initiatives visent au final à faire de Bruxelles une Région durable, où la mixité « sociale, fonctionnelle et spatiale » est garantie et qui passerait « d’un vivre ensemble au faire ensemble ».

Le vice-président du Parlement Fouad Ahidar a pour sa part lancé un appel à la presse. « S’il vous plaît, aidez-nous! », a-t-il demandé, après avoir fustigé « une certaine presse, qui ne fait que dans la surenchère et le sensationnel ».

Tous ont salué les victimes et toutes les personnes touchées par les attentats, le ministre-président soulignant particulièrement le travail de la société des transports en commun, la Stib, et des urgentistes.

Dans l’assemblée, on trouvait, outre de nombreuses personnalités bruxelloises, les présidents du Sénat et de la Chambre, Christine Defraigne et Siegfried Bracke, de même que le président du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles Philippe Courard. Ni le ministre-président wallon Paul Magnette ni son homologue flamand Geert Bourgeois n’étaient là. Les présidents du Parlement wallon André Antoine et du Parlement flamand Jan Peumans étaient absents également. Le ministre de la Mobilité, François Bellot, et la ministre de la Santé publique Maggie De Block, représentaient le gouvernement fédéral.

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