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Exportations de composants chimiques vers la Syrie : « le dossier a été soulevé par les institutions »

L’affaire des exportations, par trois sociétés flamandes, de composants chimiques vers la Syrie n’a pas été lancée par la presse ou l’opposition, mais par une procédure en justice initiée par les douanes, a souligné jeudi en radio le ministre des Affaires étrangères Didiers Reynders.

« Ce sont les douanes qui vont en justice, il y a une enquête du parquet, ce sont donc les institutions belges qui pointent du doigt trois entreprises flamandes », a insisté M. Reynders sur les ondes de Bel RTL.

« Ce ne sont pas des journalistes ou des parlementaires qui ont découvert quelque chose, comme je l’entends parfois ces dernières heures », a-t-il ajouté sur La Première (RTBF). Il répond ainsi à une partie de l’opposition qui a mis en question mercredi l’action du gouvernement.

Si l’enquête montre que des fautes ont été commises, dans le chef des entreprises ou d’une administration, « il y aura des sanctions », a assuré M. Reynders.

Le chef de la diplomatie belge souligne que la Belgique est « en pointe dans la lutte contre les armes chimiques et le restera ». Il rappelle que la Belgique est le premier pays à avoir été touché par une attaque aux armes chimiques, pendant la Première Guerre mondiale.

Trois sociétés belges sont poursuivies en correctionnelle pour avoir contribué à l’exportation de dizaines de tonnes de produits chimiques « interdits » vers la Syrie et le Liban après juillet 2013. Certains de ces produits, comme l’isopropanol, peuvent servir à la fabrication d’armes chimiques.

Face aux questions qui se posent sur son rôle, l’administration des douanes a invoqué des « déclarations fautives » de la part des entreprises.

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