Didier Reynders © BELGA

Étudiant détenu en Turquie: Étudiants, professeurs et journalistes appellent Didier Reynders à intervenir

Associations étudiantes et direction de l’Institut des hautes études de communications sociales (Ihecs) signent mardi une lettre ouverte au ministre des Affaires étrangères Didier Reynders afin de lui demander d’intervenir en faveur de la libération du journaliste Loup Bureau. Le jeune Français, étudiant de l’Ihecs, est détenu en Turquie depuis le 26 juillet.

« Nous vous demandons, monsieur le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, de tout mettre en oeuvre pour accélérer la libération de Loup et de joindre vos efforts à ceux des autorités de la République française afin de permettre à cet étudiant de revenir en Belgique terminer ses études dans les meilleures conditions », stipule la lettre.

Loup Bureau a été interpellé le 26 juillet à la frontière entre la Turquie et l’Irak. Il a ensuite été placé en détention le 1er août par les autorités turques, qui lui reprochent un reportage réalisé en 2013 pour TV5 Monde auprès des combattants kurdes en Syrie, une organisation considérée comme terroriste par la Turquie. « Son seul tort est d’avoir exercé son métier, son seul tort est d’être journaliste. Nous rappelons que Loup est le troisième journaliste français arrêté en Turquie au cours de ces douze derniers mois et que des centaines d’autres y sont actuellement incarcérés », relèvent les signataires.

« Loup est quelqu’un de réfléchi, qui s’intéresse aux pays en guerre, plus pour souligner l’impact des conflits sur les populations que pour le conflit en tant que tel », selon Patrick Remacle, ancien reporter et professeur à l’Ihecs, cité dans le document.

La lettre est signée par l’Union des étudiants de la Communauté française, le Conseil des étudiants de la Haute-école Galilée, l’administrateur de l’Ihecs Jean-François Raskin, l’Association des journalistes professionnels, la Fédération européenne des journalistes ainsi que l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur et la Confédération des organisations de jeunesse indépendantes et pluralistes. Un comité de soutien et une pétition ont également été lancés lundi pour demander la libération de l’étudiant.

Belga

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