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Etiquetage : la « bonne volonté » de Carrefour

Michel Delwiche
Michel Delwiche Journaliste

Carrefour-Belgique s’est engagé à distribuer, via les banques alimentaires et les Restos du Coeur, ses spaghettis bolognaise « pur boeuf », dans lesquels avaient été décelées des traces d’ADN de porc.

C’est le député européen Marc Tarabella (PS), actif dans les commissions agriculture et défense du consommateur, qui l’annonce. Carrefour avait en effet retiré de la vente ces spaghettis par mesure de précaution, le temps d’une analyse. Les résultats de celle-ci viennent de tomber : le produit est propre à la consommation. « J’avais directement contacté la chaîne de supermarchés, explique l’eurodéputé, pour lui demander d’éviter un nouveau gaspillage alimentaire. Carrefour Belgium a dès lors confirmé que les produits seraient distribués aux associations. » Marc Tarabella avait déjà écrit dans le même sens au PDG de Findus (les lasagnes « pur boeuf » accusées de contenir de la viande de cheval). Mais en vain…

« Il n’est pas question non plus de donner aux pauvres ce dont les riches ne veulent pas », avait-il réagi, indigné, par rapport à certaines critiques, mais « de ne pas jeter à la poubelle pour engraisser les rats ». Techniquement, poursuit-il, lui qui est issu d’un milieu modeste dans lequel la nourriture n’est pas uniquement un sujet de conversation, il n’y a aucun problème à mettre une nouvelle étiquette sur tous les produits concernés, tant que les consommateurs sont, cette fois, correctement informés. Les réactions des grands groupes qui refusent de vendre au rabais les produits incriminés sont donc de mauvaise foi. « L’obstacle principal à la redistribution, c’est la mauvaise volonté et le mépris des gens », conclut-il.

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