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« Etablir les responsabilités de l’échec et recommencer à négocier »

Il faut désormais établir les responsabilités de l’échec des négociations et recommencer à négocier, car il n’y a pas d’alternative et ce pays doit avoir un gouvernement, a déclaré mardi le ministre socialiste Paul Magnette au terme d’un bureau du PS destiné à « analyser la situation ».

Pour le PS, la N-VA porte la responsabilité de cet échec. L’attitude des nationalistes flamands est « irresponsable ». « Ils ont fait exploser la négociation sur des prétextes, et même sur des mensonges, sans proposer de solution de rechange », a répété M. Magnette.

Pour lui, le blocage actuel constitue une perte de temps pour tout le monde. Mais il faudra recommencer à négocier, car il n’existe pas d’alternative, a-t-il dit. « Il faut que ce pays ait un gouvernement », a martelé M. Magnette, soulignant paradoxalement qu’il ne servait à rien de diaboliser qui que ce soit.

Le bourgmestre de Bruxelles, Freddy Thielemans, tenait pour sa part un discours plus tranché. « La N-VA a fait un pas de trop », a-t-il lancé. Il juge que l’on se dirige de plus en plus vers une scission du pays. Face à la poussée nationaliste, « la Flandre doit désormais savoir ce qu’elle veut choisir », a-t-il dit.

Le député Yvan Mayeur a pour sa part souligné le maintien d’une position « ferme et raisonnable » entre les trois partis francophones (PS, cdH et Ecolo) associés aux négociations avortées. Il a qualifié de « traîtrise » envers les francophones la position du MR qui, selon lui, s’aligne sur celle de Bart De Wever « pour faire péter le pays » en proposant d’examiner ce que francophones et Flamands veulent encore faire ensemble.

La disposition de M. De Wever à accepter des compromis pour un accord reste un des éléments les plus sensibles. « A-t-il pour projet de gouverner quoi que ce soit? « , a demandé M. Mayeur.

Le vice-président du PS Philippe Moureaux se pose la même question, face à des « aventuriers » dont il doute qu’ils veulent trouver une solution. « L’attitude de Bart De Wever, c’est neen, neen, neen, neen », constate M. Moureaux.

Les regards se tournent vers le Palais. « Il faut du temps pour analyser la situation », a reconnu le secrétaire d’Etat Jean-Marc Delizée. « Attendons de voir qui sera reçu en premier demain par le Roi », a commenté le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer.

Le président du PS, Elio Di Rupo, n’a pour sa part pas souhaité se présenter devant la presse.

Levif.be avec Belga

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