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Et maintenant une troïka de conciliateurs : pour une sortie de crise?

Le Roi a demandé mardi soir au conciliateur Johan Vande Lanotte de poursuivre sa mission de conciliation, mais assisté désormais des présidents du PS Elio Di Rupo et de la N-VA Bart De Wever. Vande Lanotte a accepté, et une première réunion aura lieu entre les trois hommes ce mercredi à 17 heures. Le triumvirat devrait se mettre d’accord sur la façon dont il travaillera.

Le roi a demandé à Johan Vande Lanotte « de prendre toute initiative utile, en dialogue privilégié avec les présidents des deux plus grands partis, en vue de sortir le plus vite possible de l’impasse politique actuelle. De cette manière, le bien-être de tous les citoyens de notre pays pourra être préservé », a annoncé mardi le palais en début de soirée. Johan Vande Lanotte a accepté.

Le roi a reçu mardi après-midi au château de Laeken successivement les présidents de la N-VA et du PS, Bart De Wever et Elio Di Rupo. Comme prévu depuis jeudi dernier, il a ensuite reçu Johan Vande Lanotte, chargé depuis octobre dernier d’une mission de conciliation visant à relancer les discussions interrompues depuis septembre. Dans ce but, le conciliateur a mené de nombreux entretiens et a transmis la semaine dernière une note globale aux sept partis impliqués jusqu’à présent dans la discussion en vue d’une réforme de l’Etat et de la formation du gouvernement fédéral. Mais sa note a été mal accueillie par la N-VA et le CD&V.

M. Vande Lanotte a dès lors demandé jeudi dernier au roi d’être déchargé de sa mission après avoir constaté qu’il n’y avait pas de volonté suffisante des partis concernés pour reprendre les négociations interrompues depuis le 3 septembre. Des contacts ont eu lieu depuis et les choses semblent avoir évolué. Finalement, M. Vande Lanotte poursuit sa mission et travaillera « en dialogue » avec Bart De Wever et Elio Di Rupo.

Cette formule d’une conciliation assistée par les dirigeants des deux grands vainqueurs des élections semble rallier les faveurs des partenaires autour de la table des négociations.

Chez les Humanistes par exemple, on soulignait mardi soir que l’évolution des choses va dans le sens demandé par le cdH. « C’est bien que M. Vande Lanotte poursuive sa mission », disait-on. Le conciliateur doit maintenant affiner sa note en fonction des remarques formulées par les uns et les autres, ajoutait-on. Le cdH ne se prononce pas sur la suite immédiate des événements: « c’est à M. Vande Lanotte de déterminer comme il entend travailler ». Une première réunion devrait avoir lieu ce mercredi entre Messieurs Vande Lanotte, Di Rupo et De Wever.

Pour le président du CD&V, Wouter Beke, le fait que les présidents de la N-VA, Bart De Wever, et du PS, Elio Di Rupo, prennent leurs responsabilités avec le conciliateur Johan Vande Lanotte est également une bonne affaire. Il est également bon que la sérénité soit revenue à la rue de la Loi (ndlr: où sont situés les sièges du parlement et du gouvernement fédéral), a-t-il ajouté, soulignant que le CD&V « fera ce qu’il fait déjà depuis les élections: collaborer activement avec tous les gens et le know how dont il dispose ». M. Beke a encore dit que le CD&V voulait un bon accord communautaire, qui « renforce la Flandre dans un pays gouvernable ».

Les écologistes francophones ont salué mardi soir la poursuite de la mission du conciliateur royal, Johan Vande Lanotte, à la demande du roi Albert II. « Ecolo se réjouit que Johan Vande Lanoete ait accepté de poursuivre sa mission de conciliation à la demande du chef de l’Etat malgré les circonstances qui l’accablent », a indiqué un porte-parole du parti, en faisant référence au décès de la mère de l’ancien vice-Premier ministre socialiste flamand.

LeVif.be, avec Belga

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