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Eric Van Rompuy attaque vivement Bart De Wever

Le député flamand Eric Van Rompuy (CD&V) s’est dit « dégoûté » par le « cinéma » auquel se livrent selon lui la N-VA et le sp.a, et a vivement attaqué Bart De Wever, dont l’attitude mêle selon lui « arrogance et prétention ».

Le président du sp.a Bruno Tobback a accusé samedi la N-VA de saboter le gouvernement flamand en critiquant la réforme de l’enseignement du ministre socialiste Pascal Smet. Le président de la N-VA Bart De Wever lui a répondu qu’il jugeait l’attitude des socialistes déloyale.

Oosterweel, Uplace, taxe du divorce, enseignement, e-mails entre Ingrid Lieten (sp.a) et Philippe Muyters (N-VA), De Lijn: Eric Van Rompuy énumère sur son site internet les nombreux dossiers récents qui ont mis aux prises socialistes et nationalistes flamands ces derniers mois.

« Smet et De Wever sont visiblement surpris des réactions négatives que leurs prises de position ont rapportées et font maintenant un pas en arrière », analyse-t-il: le premier a en effet jugé samedi « positive » l’atmosphère au sein du gouvernement flamand, tandis que le second appelait à un dialogue « constructif » sur la réforme de l’enseignement.

M. Van Rompuy compare Bart De Wever à un coureur de steeple-chase, en alignant les ambitions qu’il lui attribue: « mayorat d’Anvers, présidence du gouvernement flamand et scission de la Belgique ». « Il ne s’occupe plus de politique mais de stratégie électorale. Kris Peeters sera son grand adversaire politique en 2014 et un gouvernement qui se dispute lui est profitable, parce que cette situation est susceptible d’écorner l’autorité de Peeters ».

Défendant le ministre-président flamand (« il éteint les incendies », « est embarqué dans une situation intenable »), Eric Van Rompuy poursuit ses attaques à l’égard du président du plus grand parti de Belgique. « Bart De Wever a le plus grand mépris à l’égard du parlement flamand. Nous ne sommes qu’un ‘intermezzo’ jusqu’à ce qu’il fasse en 2014 son entrée ‘impériale’ comme nouveau ministre-président ».

« J’avais personnellement de bonnes relations avec De Wever à l’époque du cartel (que la N-VA formait avec le CD&V) et même après, mais depuis 2010, il ne me prête plus d’attention, refuse une poignée de main, et ça vaut pour tous les non-N-VA dans l’hémicycle ».

« Cette arrogance et cette prétention n’est pas perçue par la population car chaque critique à l’égard du Grand Chef est qualifiée de frustration vis-à-vis des sondages ». Mais Eric Van Rompuy dit percevoir un changement: « Son mépris du parlement et ses refus de débattre de BHV et de l’enseignement avec ses collègues présidents de parti et parlementaires au Sénat et au parlement flamand ont ouvert les yeux. Il était temps ».

Avec Belga.

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