Olivier Destrebecq

« Enseignement : Un camouflet de plus pour la Ministre Milquet »

Olivier Destrebecq Député Wallon MR de la Fédération Wallonie-Bruxelles

On croyait avoir déjà atteint le fond du gouffre avec le cours de rien, voilà que l’on creuse encore avec les fuites sur les questionnaires d’examens des rhétos !

Or avant même le début de l’enquête, avant même que l’on ne connaisse les tenants et aboutissants de cette triste histoire, voilà que la Ministre a déjà trouvé un bouc émissaire : les enseignants.

En effet, plutôt que de diligenter simplement une enquête interne, elle porte plainte contre x sur la base de la violation du secret professionnel. Il est donc manifeste pour elle que la faute vient immanquablement du corps enseignant.

Son interview sur les ondes radio en dit d’ailleurs très long sur son état d’esprit et sur son manque total de considération pour les professeurs.

Avant de les accuser d’un quelconque manquement, peut-être faudrait-il que la Ministre fasse son introspection et réalise que la première personne à mettre en cause, c’est elle.

Il me semble clair que si le mode de transmission des examens, sur lequel la Ministre a évidemment son mot à dire, était plus sécurisé ; ces fuites n’auraient peut-être pas eu lieu.

En second lieu, ses accusations semblent prématurées. Rien ne prouve à ce stade que la faute incombe à un enseignant.

L’attitude de la Ministre contribue à jeter l’opprobre sur les enseignants et s’inscrit résolument dans l’érosion de leur autorité. Or un enseignant sans autorité est un enseignant qui éprouvera de grandes difficultés pour maintenir la discipline et pouvoir transmettre son savoir dans le calme et la sérénité.

L’attitude de la Ministre démontre bien qu’elle ne se soucie pas de l’enseignement et qu’elle est prête à tout pour fuir ses responsabilités.

Depuis des années l’enseignement subit les affres de la gauche qui le nivelle par le bas, sous prétexte de soigner les statistiques. Il est plus que temps que la Ministre change son fusil d’épaule, reconnaisse ses torts pour enfin prendre les décisions qui s’imposent.

Plutôt que de dénigrer, la Ministre se doit de décider et de soutenir les enseignants.

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